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Les Bleues veulent utiliser leur Mondial raté pour préparer les Jeux de Tokyo

À l'issue de leur défaite (18-20), samedi contre le Danemark, les Bleues analysent ce qui leur a manqué dans ce Mondial, à l'image de Grâce Zaadi, la demi-centre (n°10) : « J'ai le sentiment qu'on a subi (...) C'est facile à dire, mais on aurait dû continuer à être offensives.» (S. Boue/L'Equipe)
À l'issue de leur défaite (18-20), samedi contre le Danemark, les Bleues analysent ce qui leur a manqué dans ce Mondial, à l'image de Grâce Zaadi, la demi-centre (n°10) : « J'ai le sentiment qu'on a subi (...) C'est facile à dire, mais on aurait dû continuer à être offensives.» (S. Boue/L'Equipe)

Les Bleues ont commencé le débriefing de leur Mondial raté et veulent s'en servir pour la préparation des Jeux Olympiques de l'été prochain.

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Les drapeaux français qui ornent certaines rames du tramway centenaire de Kumamoto n'ont pas encore été remplacés et, après tout, l'équipe de France joue encore la Coupe du président. En pensant déjà à la suite.

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Beaucoup avaient revu le film de l'élimination face au Danemark (18-20) et tentaient de tirer les premières leçons de cette compétition manquée. « J'ai le sentiment qu'on a subi, pose Grâce Zaadi, la demi-centre. On a été une proie sur cette compétition-là et, c'est facile à dire, mais on aurait dû continuer à être offensives. » Pas une question de motivation, bien sûr, « mais il y a un monde entre avoir envie de gagner et mettre ce qu'il faut pour », prévenait Estelle Nze Minko, quelques jours plus tôt. « Quand tu vois le banc danois et le nôtre, il y a quelque chose en plus chez elles, déplore Pauline Coatanéa. C'est dur de l'admettre mais il a manqué un supplément d'âme pour passer ce premier tour qui était franchement très compliqué. »

Depuis la médaille olympique de 2016, le curseur avait toujours été rehaussé. Trois mois plus tard, les joueuses zappaient des possibles vacances pour confirmer à l'Euro en Suède (3e). En 2017, le Mondial allemand se goupillait à merveille et devenait le premier titre de cette génération. Un an après, l'Euro à la maison, temps fort de l'olympiade, fut un triomphe. Mais pour ce Mondial japonais, à sept mois des Jeux, il fallait en mettre encore plus. Ce ne fut pas le cas.

Le manque d'agressivité, l'élément déterminant

Le problème c'est que c'était prévisible, ou presque. Ce pourcentage d'agressivité en moins « a été un élément déterminant auquel on n'a pas voulu, peut-être, faire face, ou qu'on a peut-être mal envisagé », tente d'expliquer Krumbholz. Lui, pourtant, avait senti venir la chose. Des « signes avant-coureurs », disait-il dans la semaine, et un groupe relevé qu'il redoutait, au point de, plusieurs fois, prévenir que la qualification pour le tour principal n'aurait rien d'une sinécure.

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A-t-il été entendu ? « Aujourd'hui, ce n'est pas moi qui rentre dans le cerveau des joueuses », répond-il en comparant par opposition à son premier mandat de sélectionneur (1998-2013). « Il y a une harmonie extraordinaire dans le travail avec Richard (Ouvrard, le préparateur mental), là aussi il faut que les filles s'interrogent et débriefent comment elles ont travaillé avec Richard. »

Le Lorrain promet qu'il ne chamboulera pas tout dans ce fonctionnement du staff, très étoffé et dont les joueuses louent en permanence la qualité et la disponibilité. Son discours, en rentrant vendredi soir, se fit d'ailleurs sans hausser le ton. « Étant humaniste, je souhaite qu'on n'oublie pas ce qui s'est passé. Je leur ai dit d'être dignes de leur histoire, de ne pas commencer à se déchirer, à se jeter à la figure des critiques. » Pas à chaud en tout cas. Mais arrivera bientôt le moment du débriefing, le vrai. Le staff avait prévu de se retrouver en février, la date sera peut-être un peu avancée.

Les prochaines retrouvailles auront lieu en mars, pour une double confrontation face à la Croatie, en qualifications à l'Euro 2020. Pour du changement qu'on pouvait déjà percevoir dans quelques messages du sélectionneur : « Le coaching participatif, c'est bien mais il va peut-être falloir être un peu plus directif dans les mois à venir » ; « Tout le monde est au service de l'équipe et la peine de l'une n'est pas inférieure à celle de l'autre, on doit accepter sa position dans l'équipe. » Des directives à suivre afin que « cet électrochoc, selon Coatanéa, permette de trouver d'autres ressources pour attaquer la préparation des Jeux », qui commence déjà.

publié le 8 décembre 2019 à 00h00
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