« Comment accueillez-vous cette qualification ?
C'est une énorme satisfaction pour nous. Au soir de notre match inaugural contre la Slovénie (défaite 26-32), on n'en menait pas large. Par contre, je me rappelle bien de notre débriefing : d'expérience assez éloignée, j'avais déjà bien entendu que sur les compétitions internationales, les journées se suivaient et ne se ressemblaient pas forcément. Il fallait croire en nous, continuer à travailler et à faire preuve d'assurance et d'ambition. Puis la Slovénie n'a pas été en capacité de digérer cette première victoire. Et notre succès contre la Norvège, sans forcément générer un regain d'ambition, nous a surtout permis d'aborder le tour principal avec 4 points, ce qui est assez incroyable. Ensuite, on subit deux défaites d'affilée au tour principal (Allemagne et Danemark), avec un fond de jeu relativement poussif. Arrive ce dernier match couperet, on l'a plutôt bien commencé (et gagné contre la Corée, 40-33), voilà.
Comment avez-vous vécu l'attente des autres résultats ?
On n'avait pas notre destin entre nos mains car un nul dans le dernier match (Norvège-Allemagne, victoire 32-29 des Nordiques) nous aurait condamnés. Mais ce n'est pas possible aujourd'hui, au hand, de planifier un nul. À titre personnel, je ne l'ai pas regardé, j'ai travaillé sur la Russie (adversaire en demi-finales) en prévision de ce qui pouvait nous attendre de mieux. Et ç'a été la délivrance après.
« On s'attaque à un monstre, la Russie. Mais on va le préparer sereinement et sérieusement, on va nourrir un maximum d'ambition. »
Personnellement, vous atteignez le dernier carré pour votre première expérience de sélectionneur...
Pour Katya (Andryushina, son adjointe à Metz et avec les Pays-Bas) et moi, c'est un truc de dingue. Quand on a pris cette équipe-là, les résultats passés étaient incroyables (3e du dernier Euro, 4 médailles depuis 2015) et la dynamique semblait redescendre un petit peu : Nycke Groot avait arrêté, nous n'avions pas le sentiment de l'avoir remplacée et la relève se faisait un peu attendre. Le président de la fédération avait dit que terminer dans les six premiers serait quelque chose d'assez extraordinaire. Et puis voilà, on arrive là, en demi-finale.
Comment allez-vous l'aborder ?
On s'attaque à un monstre, la Russie, la seule équipe invaincue de la compétition. Mais on va le préparer sereinement et sérieusement, on va nourrir un maximum d'ambition. »