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Mondiaux (F) : les Bleues se relancent en battant l'Allemagne

Les Bleues se sont redressées en affichant un beau visage face à l'Allemagne mercredi. (S. Boué/L'Equipe)
Les Bleues se sont redressées en affichant un beau visage face à l'Allemagne mercredi. (S. Boué/L'Equipe)

L'équipe de France a dominé l'Allemagne (27-25) au bout d'un match haletant, mercredi à Yamaga (Japon). Elle garde toutes ses chances dans la compétition mais devra confirmer vendredi contre le Danemark (12h30).

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Ouf ! L'équipe de France, encore fragile mais retrouvée dans son jeu et son implication, a relevé la tête après un début de Mondial très compliqué en dominant difficilement l'Allemagne (27-25), ce mercredi à Yamaga (Japon).

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Grâce à cette victoire arrachée à un adversaire qui avait impressionné lors des trois premiers matches de la compétition, les Bleues gardent leurs chances dans la course au podium, dont une défaite les aurait quasiment écartées.

Mais pour l'heure, les tenantes du titre ne sont même pas encore qualifiées pour le tour principal. Les joueuses d'Olivier Krumbholz devront pour cela assurer au moins un nul lors d'un nouveau duel à mort qui s'annonce vendredi contre le Danemark (12h30, heure française).

Cette échéance apparaît cependant sous un jour un peu plus clair devant le visage conquérant affiché par l'équipe de France mercredi, bien loin de la timidité et de la crispation des deux piteuses premières sorties contre la Corée (27-29) et le Brésil (19-19).

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Comme elles l'avaient promis, les Bleues ont sérieusement haussé le ton dès les premiers ballons. En attaque, où Estelle Nze Minko et Grâce Zaadi, hors sujet en début de compétition, ont appuyé sur l'accélérateur, mais surtout en défense. Effectivement davantage à l'aise face à une formation européenne au jeu plus conventionnel, elles ont mis à mal les tireuses allemandes avec leur défense 1-5 (Nze Minko en position avancée) et, bien sûr, le concours d'Amandine Leynaud, une fois de plus impressionnante (13 arrêts).

Encore quelques maladresses

Cela leur a permis de monter les ballons rapidement, comme elles l'aiment. Au bout d'un contre tranchant, Allison Pineau leur donnait vite trois longueurs d'attaque (4-1, 5e), qui devenaient quatre sur une nouvelle contre-attaque conclue par Pauline Coatanea (8-4, 13e) dans une salle où résonnaient quelques « Allez les Bleues ».

Les maladresses et négligences n'ont cependant pas encore quitté le paysage. Les Françaises auront mené tout le match, mais sans jamais se mettre complètement à l'abri.

Après plusieurs échecs au tir face à l'excellente gardienne Dinah Eckerle et des oublis défensifs sur les pivots adverses, les Bleues voyaient l'Allemagne revenir à un petit but (11-10, 26e) et ne comptaient que deux unités d'avance à la pause (14-12, 30e).

Le scénario se répétait en seconde période. Après une contre-attaque conclue par Manon Houette puis une percée de Gnonsiane Niombla, précieuse dans un rôle d'arrière droite droitière (3 buts), la France se dirigeait vers un net succès (23-18, 48e). Avant d'être reprise par ses tremblements.

Eckerle continuait son festival dans la cage allemande (12 arrêts) et la défense bleue ne parvenait pas à freiner les ruades d'Emily Bölk, qui enchaînait les shoots surpuissants (8 buts) et relançait complètement la Nationalmannschaft (23-22, 51e).

Au mental dans le money-time

Dans ce money-time, les Françaises ont cependant étalé de belles valeurs mentales. L'Allemagne s'accrochait, mais n'est jamais revenue à égalité. Tour à tour, Laura Flippes (24-22, 53e), Béatrice Edwige sur une jolie passe de Grâce Zaadi (25-23, 56e) puis Orlane Kanor, libérant toute la frustration accumulée dans un énorme tir en pleine lucarne (26-24, 58e), repoussaient la menace.

Et à trente secondes du terme, c'était Allison Pineau, la figure de proue des Bleues depuis une décennie, désormais principalement cantonnée dans un rôle défensif, qui libérait toute l'équipe (27-25, 60e), un beau symbole.

Les sourires, déjà ébauchés lors de la promenade de santé contre l'Australie mardi (46-7) sont bien de retour. La suite du programme sera encore rude, mais les championnes du monde et d'Europe ont gagné le droit de souffler un grand coup avant de jour leur avenir dans cette compétition vendredi.

publié le 4 décembre 2019 à 12h29 mis à jour le 4 décembre 2019 à 15h06
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