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Les joueurs européens dans le flou

Romain Langasque, 126e mondial, participe au TTLS. (Golf d'Hossegor)
Romain Langasque, 126e mondial, participe au TTLS. (Golf d'Hossegor)

Du Tour européen au Ladies Access Series, les joueurs et joueuses du Vieux Continent sont dans un flou plus ou moins prononcé sur leur retour au jeu.

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La principale raison ayant motivé les organisateurs du Training Tournament Landes Solidarité, épreuve réunissant les pros français cette semaine à Hossegor, Moliets et Seignosse (40), est simple : apporter un peu de compétition à des golfeurs en manque de jeu. « Moins on a d'argent, et plus il est compliqué de gérer ce vide calendaire, annonce Clément Berardo. C'est donc encore plus difficile pour les joueurs des petits circuits, qui ne jouent pas et sont très peu rémunérés. »

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Comme ses pairs du Challenge Tour, l'Auxerrois a pré-coché les deuxième et troisième semaines de juillet pour la reprise en Autriche, sans aucune certitude sur sa possibilité de jouer. « Ce sont des épreuves co-organisées avec le Tour européen, donc il n'y aura que 67 spots pour le Challenge. Suivant la catégorie que l'on a, on n'est vraiment pas sûr d'y rentrer. »

« Deux tournois, voire zéro »

À l'instar du Tour, la seconde division européenne a gelé les droits de jeu pour l'année prochaine, laissant les joueurs à des rêves vains de montée dans l'élite. « Les cinq premiers seraient susceptibles de monter mais ce n'est pas encore certain, précise Victor Riu. Pour l'instant, on a seulement deux tournois dans le calendrier, voire zéro pour ceux qui ne rentrent pas. Donc zéro visibilité. »

Le brouillard est tout aussi épais pour Sébastien Gros, dénué d'une pleine catégorie sur le Challenge Tour. « Je pense que je ne vais pas jouer avant septembre. Même si je fais partie de ceux un peu lésés par la décision de maintenir les catégories, c'est une évidence que c'est la bonne décision. On ne sait pas encore pour combien de tournois, d'argent ou de spots, mais on espère cette reprise en septembre. »

Motivation en baisse

Même problématique sur le Ladies European Tour et son circuit satellite Access Series, dont Anaïs Meyssonnier est membre depuis quatre saisons. « La reprise est normalement fixée pour fin août en République tchèque, mais on entend plein de choses contradictoires. »

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Basée à Arles, la joueuse de 23 ans espère enchaîner avec six tournois en septembre, qui ne compteront pas pour l'ordre du mérite. « Mais c'est surtout l'absence de tournois qui rend notre préparation compliquée et peut faire baisser notre motivation. »

Objectif Dubaï

Mieux lotis avec une série de six tournois baptisée « UK Swing », les joueurs du Tour européen s'inquiètent d'une future quarantaine. « La quatorzaine imposée par le Royaume-Uni devrait être levée pour nous mais ce n'est pas encore confirmé, informe Antoine Rozner. Quoi qu'il arrive, je ne jouerai pas les six tournois à la suite. » « La décision devrait être prise fin juin par le gouvernement britannique, complète Julien Guerrier. Ma décision d'aller jouer là-bas et mon planning découleront de cette quarantaine et de ses contraintes. »

Malgré l'allègement de leur calendrier (seulement cinq tournois entre septembre et décembre, pour l'instant), les Frenchies du Tour puisent leur motivation dans la course à la finale. « Mon objectif avant la pandémie était d'aller à Dubaï pour jouer la finale, et c'est toujours le cas, affirme le joueur du RCF La Boulie. Je vais continuer de bosser pareil. » Et Julien Guerrier d'abonder : « Étant donné que les catégories sont gelées, on est moins stressés sur la suite des événements. Le but reste de se qualifier pour les derniers tournois de la saison. »

publié le 26 juin 2020 à 09h00
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