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Anne-Lise Caudal : « Le LET espère reprendre en août »

Anne-Lise Caudal lors de l'Open de France 2019, au golf du Médoc. (T. Jones/LET)
Anne-Lise Caudal lors de l'Open de France 2019, au golf du Médoc. (T. Jones/LET)

Joueuse d'un Ladies European Tour toujours à l'arrêt, Anne-Lise Caudal pose un regard frais sur sa situation. Malgré un futur proche encore flou, la double vainqueur sur le Tour européen reste positive.

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« Avez-vous des nouvelles fraîches quant au retour du jeu sur le LET ?
C'est toujours très compliqué... Lors des réunions que nous avons eues récemment, les officiels du LET n'ont pas communiqué énormément de choses sur le futur calendrier. Il nous a quand même été confirmé que les épreuves annulées cette année étaient maintenues en 2021 et ça c'est très positif. On partirait donc sur une année 2020 blanche au niveau des catégories de jeu, à l'image de ce qui se fait sur les autres circuits. Si on rejoue d'ici la fin d'année, on ne pourrait améliorer notre catégorie qu'en cas de victoire. Un Ordre du mérite serait conservé, même si les primes liées à la place finale seraient diminuées. Enfin, il n'y aura pas de carte d'accès au LET cette année.

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Avez-vous une idée précise de la date du tournoi de reprise ?
On espère reprendre au mois d'août avec le Scottish Open. La confirmation devrait tomber fin juin si tout va bien. Le British Open suivrait la semaine suivante. L'Open de France serait a priori le troisième tournoi prévu. Mais très sincèrement, on entend tout un tas de sons de cloche différents. Tout reste très flou.

Le LET a-t-il envisagé la solution d'une reprise sous forme de « UK Swing » comme le propose le Tour européen ?
Non, en tout cas il n'y a pas eu de communication en ce sens. Mais on sait aussi, malheureusement, que le LET a eu quelques soucis financiers ces dernières années. Heureusement que la LPGA s'est liée à nous et aide à avoir des tournois. De ce que j'ai compris, les tournois de fin d'année sur le LET seraient maintenus. Mais là encore, les choses ne sont pas confirmées.

« Je me mets à la place des plus jeunes qui démarrent sur le Tour. Ça doit être vraiment très délicat à gérer. Et j'espère que ça ne va pas en dégoûter certaines. »

Anne-Lise Caudal

Comment envisagez-vous cette année, professionnellement parlant ?
C'est compliqué de se projeter. Financièrement parlant, ce n'est pas évident. Je sais que certaines filles ont dû trouver un autre boulot pour tout simplement payer les factures. J'y ai pensé aussi car je n'ai plus 20 ans et je ne suis plus chez papa maman (elle a 35 ans)... C'est une situation un peu effrayante. On en vient presque à se demander s'il ne faut pas trouver un autre boulot. Heureusement que j'ai des sponsors fidèles sur qui je peux compter en cas de coup dur. Je me mets à la place des plus jeunes qui démarrent sur le Tour. Ça doit être vraiment très délicat à gérer. Et j'espère que ça ne va pas en dégoûter certaines. Parce qu'on est passé d'un début d'année avec un chouette calendrier grâce à l'aide du LPGA, à cette situation pleine d'incertitudes et de galère.

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Est-ce facile de garder l'envie de s'entraîner avec si peu de vision du futur ?
Pour moi, c'est très dur parce que j'adore la compétition et que l'entraînement sans but ce n'est pas mon truc. Depuis le déconfinement (le 11 mai), j'ai passé beaucoup de temps sur les parcours du Pays basque à simplement jouer. Je cherche à m'amuser avant tout, à retrouver le plaisir simple de jouer avant de me remettre pleinement en mode travail. D'autant que ma reprise risque de ne se faire qu'en septembre à l'Open de France, vu ma catégorie de jeu.

Quel regard portez-vous sur les initiatives de joueuses britanniques qui mettent sur pied des tournois en format "pay & play" ?
C'est une très bonne manière de garder un lien avec la compétition et de jouer avec un petit chèque en vue. Le fait que Justin Rose apporte une aide financière conséquente à ces tournois en Angleterre est en plus très chic de sa part.

Ça manque en France ce genre de soutien de la part des collègues masculins de premier plan ?
Bonne question... Sans aucune volonté de critiquer qui que ce soit, je crois que les leaders du golf tricolore actuel sont bien plus jeunes que Justin Rose. Donc ils n'ont peut-être pas les mêmes perspectives ou les mêmes visions qu'un joueur de presque 40 ans. Pour autant, je sais qu'un Raphaël Jacquelin, pour ne citer que lui, s'engage énormément pour le développement du golf chez les plus jeunes (avec le Born For Golf Tour). »

publié le 16 juin 2020 à 16h42 mis à jour le 16 juin 2020 à 17h43
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