Après une saison 2019 décevante, avec une RS19 mal née côté châssis, les dirigeants de Renault, avaient prévu de profiter de l'intersaison pour réorganiser leurs départements techniques à Enstone (Angleterre). Ils avaient déjà revitalisé, avec un certain succès, la structure chargée des moteurs à Viry-Châtillon (Essonne).
Un audit a été diligenté aboutissant à une restructuration en interne et à des changements d'hommes. Exit Nick Chester le responsable châssis qui a passé presque vingt années au service de l'entité (Benetton, Renault, Lotus et Renault à nouveau). Même décision du côté du département chargé de l'aérodynamique, Peter Machin étant remplacé par Dirk de Beer (ex-Williams 2017 et 2018, mais aussi Ferrari entre 2013 et 2016).
L'écurie vise la quatrième place des constructeurs
Cyril Abiteboul le directeur général de l'écurie jaune et noir justifiant ainsi cette remise à plat : « C'est comme s'il nous manquait quelque chose au niveau du leadership technique de l'écurie, capable de rassembler toutes les ressources de l'entreprise. Et ce malgré de forts investissements. » D'où le recrutement de Pat Fry, ingénieur de formation, passé par Benetton, McLaren, Ferrari, Manor puis Mc Laren à nouveau. Le Britannique prendra ses fonctions de directeur technique en charge du châssis le 5 février.
En 2019 Renault avait pêché essentiellement sur ce domaine avec une RS19 au comportement instable dans les courbes dites moyennes. Un sentiment résumé ainsi par Cyril Abiteboul : « Nous avons découvert à mi-saison qu'il y avait une sorte de limite pour développer la voiture étant donné les choix faits en termes de philosophie de la voiture. » D'autres, comme McLaren et Toro Rosso, ont su dans le même temps développer avec succès leur monoplace, prenant souvent le meilleur sur la Renault en fin de saison. Pour 2020 Renault espère retrouver la quatrième place au classement des constructeurs occupée en 2018.