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Daniel Ricciardo : « Après Monaco en 2016, j'avais la rage »

Ricciardo, dépité, sur le podium monégasque en 2016. (S. Mantey/L'Équipe)
Ricciardo, dépité, sur le podium monégasque en 2016. (S. Mantey/L'Équipe)

Daniel Ricciardo a évoqué sur Twitter les Grands Prix qui ont marqué sa carrière. Parmi ceux-ci, celui de Monaco en 2016, où la victoire lui a échappé à cause d'un arrêt aux stands raté par son écurie.

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Après avoir égayé son confinement avec quelques vidéos amusantes, Daniel Ricciardo a décidé de se livrer à un exercice d'introspection, en racontant dans son journal intime Dan's Diary sur Twitter les souvenirs des Grands Prix qui l'ont le plus marqué durant sa carrière. Et dans la case "celui qui m'a mis le plus en colère", figure le GP de Monaco 2016. Après avoir signé la première pole de sa carrière, l'Australien avait mené le début de course, mais lors d'un arrêt aux stands au 32e tour, les mécaniciens de Red Bull n'étaient pas prêts, et avaient perdu de précieuses secondes pour installer des pneus super-tendres. Suffisamment pour laisser Lewis Hamilton prendre les commandes et s'imposer, devant un Ricciardo totalement dépité sur le podium.

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« Même quatre ans après, je me souviens de cette journée dans les moindres détails, c'est comme un film dans mon esprit, écrit Ricciardo. Je me vois encore piloter dans le virage avant le tunnel, juste après cet arrêt aux stands, et j'étais tellement en colère. J'aurais pu avoir une panne mécanique et ne pas finir la course, ça ne m'importait plus. Après l'arrivée, je ne voulais parler à personne et je ne voulais surtout pas recevoir quelconque marque d'empathie. J'avais la rage ! Je me souviens m'être retrouvé sur le podium, à côté de Lewis, qui venait de gagner cette course que j'avais sous contrôle. Je n'avais aucune envie d'être là. »

« Helmut (Marko) est venu me voir, et il avait le coeur brisé. Il m'a juste dit "désolé" et m'a serré dans ses bras »

Daniel Ricciardo

« Je me souviens avoir eu un moment de clarté dans la zone médias, où je me suis dit que si finir deuxième à Monaco était le pire jour de ma vie, je devais probablement me réveiller, ajoute-t-il. Et c'est là que la colère s'est transformée en déception. Je voulais être seul dans ma loge, mais Helmut (Marko) est venu me voir et il avait le coeur brisé. Il m'a juste dit "désolé" et m'a serré dans ses bras. Et je ne pouvais pas réagir de manière agressive à un tel geste. Il avait aussi mal que moi. Je suis rentré chez moi ensuite, car je ne voulais pas entendre qui que ce soit s'excuser, et, même si j'étais très en colère, je pensais que rien de bon ne pouvait sortir du fait que j'accuse quelqu'un. »

En 2018, Ricciardo devance Vettel et Hamilton. (S. Mantey/L'Équipe)
En 2018, Ricciardo devance Vettel et Hamilton. (S. Mantey/L'Équipe)
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Deux ans plus tard, en 2018, Ricciardo a pris sa revanche en Principauté, en s'imposant, difficilement, devant Sebastian Vettel, après avoir connu un problème mécanique sur sa Red Bull (seuls six rapports sur les huit de sa boîte de vitesses fonctionnaient) : « Je ne vais pas mentir, Monaco 2016 m'a hanté pendant deux ans. Et ne pas faire une seule erreur en 2018 mais penser quand même que la victoire allait peut-être encore m'échapper... En 2018, le niveau de stress était énorme, tout simplement à cause de ce qui s'était passé deux ans auparavant. À la fin, le sentiment qui prévalait, c'était un immense soulagement. Cette fois, la victoire ne m'avait pas été volée. J'ai pu apprécier ce succès les jours suivants, mais le dimanche soir, j'étais juste vidé. »

publié le 22 mai 2020 à 11h31
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