Après un été sous le feu des projecteurs (elle a arbitré la finale de la Coupe du monde féminine entre les États-Unis et les Pays-Bas et la Supercoupe d'Europe entre Liverpool et Chelsea), Stéphanie Frappart (35 ans) arbitrait samedi soir le sixième match de Ligue 1 de sa carrière, le quatrième cette saison, et il est possible qu'elle ait rendu sa meilleure copie, à l'issue de ce Toulouse-Lille (2-1), fatal aux Nordistes.
Elle avait le sourire en quittant le Stadium, sans doute rassurée d'avoir maîtrisé les débats et de ne pas avoir commis d'erreur manifeste en attribuant deux penalties aux Toulousains, après avoir eu recours au VAR. Mais elle n'a pas souhaité commenter son match. « Je n'ai pas le droit, je ne peux pas parler », a-t-elle souri en quittant le stade.
« J'ai l'impression que les joueurs sont plus respectueux avec elle, peut-être parce que c'est une dame. On l'a vu la veille avec Nice-PSG, ce n'est pas toujours pareil » - Antoine Kombouaré
« Je ne dis pas ça parce qu'on a gagné mais je trouve qu'elle a fait son match, a estimé Antoine Kombouaré, le coach du TFC. J'ai l'impression que les joueurs sont plus respectueux avec elle, peut-être parce que c'est une dame. On l'a vu la veille avec Nice-PSG, ce n'est pas toujours pareil. »
Les deux mains involontaires de Jérémy Pied, le défenseur latéral lillois, se sont transformées en penalty. Max-Alain Gradel n'en a transformé qu'un mais le VAR a coûté cher au LOSC. « Je n'ai pas grand-chose à lui reprocher, disait Christophe Galtier, l'entraîneur lillois, davantage remonté contre le comportement de ses joueurs que sur les décisions de l'arbitre féminine. À partir du moment où elle a consulté le VAR, elle a pris ses responsabilités et ses décisions en voyant les images. C'est de l'interprétation, c'est sa décision. »
Le premier penalty un peu sévère, le second logique
Sur le premier penalty accordé au TFC, Pied semble avoir à peine touché le ballon et la décision a paru sévère. Rien à dire sur le second en revanche, celui que Gradel a finalement raté. D'une façon générale, Stéphanie Frappart a tenu les débats, dans le dialogue et la confiance, et sans doute marqué des points auprès de ses supérieurs. Et, en six matches de Ligue 1, elle n'a toujours pas sorti le moindre carton rouge.