« Quel est le groupe convoqué face à Lille pour le match de vendredi (20h45) ?
Le groupe c'est sans Verratti, Herrera, Mbe Soh. Kylian (Mbappé) était malade cette semaine. Il commence aujourd'hui (jeudi) avec l'équipe. On doit attendre, je ne sais pas s'il est capable de jouer demain. Il a eu de la fièvre.
Percevez-vous ce match comme un test ou une préparation du déplacement à Madrid, mardi ?
Je n'aime pas le mot test ou préparation, ça veut dire qu'on utilise Lille pour préparer un autre match plus important. Je n'aime pas ça. C'est notre défi de rester concentré sur chaque match. Lille est une équipe de Ligue des champions, c'est super difficile de jouer contre eux. Une équipe très forte en contre-attaque, avec beaucoup de vitesse.
On joue encore vendredi. Je ne peux pas comprendre, c'est vraiment très bizarre que l'on joue deux fois le vendredi. On a trouvé des solutions contre Nice (4-1), un bon match. Ce sont trois matches très très difficiles conte Lille, le Real Madrid (mardi) et Monaco (dimanche 1er décembre). On n'a pas eu d'entraînements pour toute l'équipe. On a beaucoup de situations différentes en fonction des joueurs.
Avec le retour de Neymar, qu'allez-vous privilégier : le 4-3-3 ou le retour du Brésilien dans l'axe ?
Ou les deux ensemble. Il a joué comme un numéro 9 aussi. À Bordeaux (1-0), on a fait ça, avec Ney en numéro 9. Avec Pablo (Sarabia) et Angel (Di Maria) à côté, et on a fini avec Kylian à côté. C'était aussi bien, on peut faire les deux choses. On a joué en 4-2-3-1 contre Brest (2-1). C'est aussi possible avec Ney. Si on joue en 4-3-3, la position de Neymar est à gauche ou en 9. Je ne peux pas le dire maintenant (sourires).
« Neymar peut jouer demain (vendredi), mais pas 90 minutes. On doit décider s'il entre ou s'il commence »
Neymar, comment va-t-il ? Et comment réagissez-vous au fait qu'il se soit déplacé mardi soir à Madrid pour la Coupe Davis ?
Euh.... (sourire puis expression d'une forme de lassitude). Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne suis pas son papa, je ne suis pas la police, je suis l'entraîneur. Comme entraîneur, est-ce que j'aime ce vol ? Non, pas du tout, c'est clair. Est-ce que c'est le moment de perdre ma tête (sic) ? Non. Ce n'est pas le moment. Il a été très professionnel sur les deux dernières semaines. Il a fait plus que les autres. Il a fait du travail collectif, individuel. Il peut jouer demain, mais pas 90 minutes. On doit décider demain (vendredi) s'il entre ou s'il commence.
Avec les retours des stars offensives, vous allez devoir gérer des ego. Comprenez-vous qu'on vous juge là-dessus ?
C'est un grand défi de gérer, de contrôler, un grand défi que tout le monde pense pour l'équipe. Quand vous êtes un grand joueur, vous pensez aussi à vous. Être égoïste, ce n'est pas négatif, c'est humain. C'est une chose normale. C'est une chose qui peut donner de l'énergie. On doit accepter qu'un seul joueur ne puisse pas gagner un match seul. Si tout le monde est là offensivement, on a le défi de prendre des décisions difficiles, compliquées, que tout le monde doit accepter.
C'est un défi de parler avec les gars en individuel, pour donner des décisions, d'expliquer pourquoi on fait ça. C'est un défi. Si c'est un problème, je ne sais pas. On doit attendre. On a une grande concurrence, et tout le monde doit montrer qu'il veut jouer. »