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Reims toujours pas d'attaque après son nul contre Angers

Dereck Kutesa évoluait sur le flanc droit de l'attaque rémoise face au Angers de Rayan Aït-Nouri. (L.Argueyrolles/L'Équipe)
Dereck Kutesa évoluait sur le flanc droit de l'attaque rémoise face au Angers de Rayan Aït-Nouri. (L.Argueyrolles/L'Équipe)

Tenu en échec par de solides Angevins, le Stade de Reims a concédé son quatrième (0-0) à domicile et piétine au classement de la Ligue 1 (5e).

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Avant-dernière attaque du Championnat (9 buts), le Stade de Reims est encore resté muet samedi soir, enregistrant, face à Angers (0-0), son quatrième score nul et vierge de la saison à domicile. Un résultat et une prestation sanctionnés par une copieuse bordée de sifflets du public à la fin de la rencontre, dans un stade Auguste-Delaune qui a réuni sa plus faible affluence de la saison (10 876 spectateurs).

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« Ce n'est pas un hasard si lors de nos matches à domicile, le meilleur joueur adverse est le gardien de but », avait pointé David Guion avant cette rencontre face au dauphin du PSG. Un argument remisé au vestiaire ce samedi soir, tant Ludovic Butelle a vécu une soirée tranquille, n'essuyant que deux tentatives cadrées des Rémois, signées Cafaro : un coup franc lointain dans la niche (24e) et une tête peu appuyée facilement bloquée (34e). Paradoxalement, le meilleur joueur champenois aura été son gardien serbe Rajkovic, qui a sorti un coup franc des 25 mètres d'Alioui au prix d'une magistrale horizontale (26e).

Ce match entre les deux clubs français où s'illustra feu Raymond Kopa dans sa carrière a été marqué par une animation indigente des Rouge et Blanc lors d'une première période d'un niveau technique affligeant. Après le match, Guion ne cachait pas sa « frustration. Autant on s'était créé des occasions et on avait emballé les matches contre Monaco (0-0, le 21 septembre) et Nîmes (0-0, le 26 octobre), autant là on ne s'est pas créé d'occasion. »

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"On a des garçons jeunes qui doivent apprendre

David Guion, entraîneur de Reims

Regrettant le manque de coeur et de courses de ses joueurs, incapables de déstabiliser le solide bloc angevin, l'entraîneur champenois a modifié son dispositif en seconde période, en repositionnant notamment Cafaro dans le coeur du jeu, après l'avoir fait débuter côté gauche. Reims s'est alors montré plus entreprenant mais bien trop brouillon pour faire la différence, même à onze contre dix après l'expulsion de Fulgini (70e) et en empilant en vain les attaquants, avec Oudin, Nkada et Suk associés. « J'étais privé de tout mon côté gauche (Konan blessé, Doumbia suspendu), a rappelé Guion. On a des garçons jeunes qui doivent apprendre, on se doit de progresser et d'avancer dans notre jeu de finition. Pour marquer, j'attends plus de mes joueurs. »

Donis encore frêle en pointe

Titularisé en pointe en l'absence du meilleur buteur rémois, Dia (blessé), Donis illustre l'impéritie de l'attaque champenoise. Le numéro 9 de Kopa paraît bien large pour ses épaules. Le Grec a peu pesé sur la défense angevine, touché très peu de ballons (15) et perdu tous ses duels (5). « Je lui avais demandé de prendre la défense angevine dans le dos et on ne l'a pas trouvé dans de bonnes conditions », regrettait Guion. Pour apporter de la vitesse, il l'a d'abord repositionné à droite après la pause, puis sur le banc (59e) car il était en difficulté sur les tâches défensives face aux montées généreuses d'Aït-Nouri dans son couloir.

publié le 10 novembre 2019 à 08h30
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