Après 120 ans d'existence, le Bayer Leverkusen est devenu ce dimanche Deutscher Meister pour la première fois de son histoire. « Neverkusen », appellation désormais désuète, prend la place de Wolfsburg, titré en 2009, en tant que dernier néo-champion d'outre-Rhin. Tour d'horizon dans le reste de l'Europe.
Angleterre : Leicester City FC (2015-2016)
Certainement le champion le plus improbable de tous. Son meilleur résultat jusqu'alors est une place de vice-champion en 1929. Promis à la relégation, les Foxes jouent sans complexe et se mettent à rêver au fil des bons résultats, permis par des joueurs dans la forme de leur vie. L'indémodable Jamie Vardy, buteur lors de onze rencontres d'affilée et élu meilleur joueur de la saison, Riyad Mahrez, dont le monde découvre la technique fabuleuse, et N'Golo Kanté, inépuisable et si précieux, forment un trio solide.
Claudio Ranieri mène cette équipe dans une éclatante sérénité. Le triomphe se conclut avec dix points d'avance sur son dauphin, Arsenal, et devant toutes les grosses écuries de Premier League. Le conte de fées a continué quelques années, mais le club se bat aujourd'hui pour retrouver l'élite.
France : Montpellier HSC (2011-2012)
À l'arrivée de Qatar Sports Investments au PSG en 2011, le club état entend marquer sa domination sur le Championnat de France de Ligue 1. Dès la première année, l'hégémonie est retardée par un club inattendu à ces hauteurs : le Montpellier HSC. Porté par l'explosion d'Olivier Giroud, meilleur buteur avec 21 réalisations, et d'un collectif bien huilé sous les ordres de René Girard, le club héraultais gagne son premier Championnat de France. Tout cela seulement trois ans après son retour dans l'élite, au nez et à la barbe des Parisiens. Pour fêter ce titre aussi inédit qu'improbable, l'emblématique président et fondateur du club en 1974, Louis Nicollin, se teint les cheveux aux couleurs du club.
Espagne : Real Club Deportivo La Corogne (1999-2000)
Peu de clubs résistent à la lutte annuelle entre le FC Barcelone et le Real Madrid en tête de la Liga. Le Deportivo La Corogne, au début du siècle, l'a fait. Dans le sillage de sa décennie 1990 prometteuse (Coupe du Roi 1995, deuxième de Liga en 1994 et 1995), le club de Galice valide ces résultats par un titre historique.
L'équipe est renforcée au mercato estival par de nombreuses recrues, dont le néerlandais Roy Makaay, auteur de 22 buts. Dès la 12e journée, les joueurs de Javier Irureta prennent la place de leader et ne la lâchent plus jusqu'à la fin de la saison. Loin de son époque glorieuse, le Deportivo est en tête de la Troisième Division espagnole.
Italie : UC Sampdoria (1990-1991)
Parmi les cinq grands Championnats, l'UC Sampdoria est le plus vieux premier vainqueur. Ce club historique de Serie A (actuellement 8e de Serie B) remporte son seul Scudetto au bout d'une saison remarquable. Trois défaites, meilleure attaque (57 buts), 24 buts encaissés, 17 clean-sheets du gardien Gianluca Pagliuca, et 18 matches de rang sans défaite.
Il Doria remporte des victoires de prestige, notamment face au champion en titre, le Napoli de Diego Maradona, battu deux fois sur le score de 4-1. Le succès mémorable sur la pelouse de l'Inter Milan en fin de saison (2-0) lance les joueurs de Vujadin Boskov et Narciso Pezzotti vers le titre. Le duo formé par Roberto Mancini et le regretté Gianluca Vialli (31 buts à eux deux), marque les mémoires, au sein d'un effectif également performant sur la scène européenne (victoire en C2 1990 et finale de C1 1992).