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Portugal : une reprise du Championnat dans la zizanie

Un groupe de supporters du FC Porto veut accompagner son équipe mercredi en déplacement. (S. Stacpoole/Offside/Presse Sports)
Un groupe de supporters du FC Porto veut accompagner son équipe mercredi en déplacement. (S. Stacpoole/Offside/Presse Sports)

Désaccord sur les stades, sur les cinq remplacements, sur une éventuelle diffusion en clair... La reprise du football au Portugal, mercredi, suscite de nombreuses inquiétudes.

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La sérénité ne règne pas au Portugal à 24 heures de la reprise du Championnat portugais, interrompu en mars. L'autorisation de reprendre la compétition à huis clos était assortie d'un rigoureux protocole sanitaire, comme en Allemagne. Mais à l'inverse de la Bundesliga, certaines recommandations se sont heurtées aux intérêts particuliers des clubs, très puissants au Portugal.

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« Les choses ont dégénéré »

La Direction générale de santé avait par exemple souhaité que la compétition reprenne « dans un nombre le plus réduit possible de stades ». Finalement, 16 des 18 équipes de la « Liga Nos » joueront dans leur propre enceinte.

Autre exemple de cette ambiance délétère, la proposition de la Ligue visant à autoriser cinq remplacements par match, pour protéger la santé des joueurs dans l'enchaînement des matches, a pour l'instant été bloquée par les réserves d'un seul club, le Maritimo de Madère. Cette équipe continuera d'ailleurs à jouer sur son île malgré tous les déplacements que cela implique. « Au départ, il y avait les consignes de la Direction générale de santé, qui semblaient raisonnables et équilibrées. Puis, quand il a fallu les mettre en oeuvre, les choses ont dégénéré », résume à l'AFP Sérgio Pereira, directeur du site d'information sportive Mais Futebol.

Conflit sur la diffusion TV

Le climat n'est pas vraiment à l'apaisement. En début de semaine prochaine, le président de la ligue portugaise, l'ancien arbitre international Pedro Proença, devra affronter de nombreuses critiques lors d'une assemblée générale réunissant des clubs sur le pied de guerre. Le président du Benfica, Luis Filipe Vieira a reconnu lundi avoir été « indigné » par la découverte d'une lettre de M. Proença, où ce dernier demandait l'aide des responsables politiques pour que certains matches puissent être diffusés en clair. Afin d'éviter les rassemblements de supporters ne disposant pas d'abonnements TV. Certains clubs, dont Benfica et Braga, craignent la brouille avec les opérateurs cryptés, sources principales de leurs revenus.

Et la volonté du principal groupe d'ultras du FC Porto d'accompagner mercredi lors du déplacement de leur équipe sur le terrain de Famalicao (22h15), pour la soutenir auprès de son hôtel et aux abords du stade, n'est pas de nature à calmer les esprits. « Il y a beaucoup d'inquiétudes parmi les instances du football, les responsables politiques et le public en général. Il aurait fallu que tout le monde fasse preuve de responsabilité, mais ce n'est pas le cas », a regretté Sérgio Pereira.

publié le 2 juin 2020 à 14h48
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