Le match : 2-2
Après trois matches sans succès dans cette Ligue Europa (1 défaite, 2 nuls), les Verts ont longtemps cru l'emporter à Lviv, à plus de 800 kilomètres d'Oleksandria, dont le stade n'est pas aux normes UEFA, dans une ambiance feutrée.
Alors qu'ils menaient 2-0 à la 84e minute et qu'ils ne semblaient pas en grande difficulté, ils ont lâché, manquant cruellement de sérénité et d'agressivité dans leur surface de réparation. Ils ont ainsi laissé passer l'occasion de revenir sur Wolfsburg (2e), battu à domicile par La Gantoise (1-3).
Mais, globalement, rien ne fut facile pour cette équipe de Saint-Étienne, de nouveau organisée en 3-4-3, comme quatre jours plus tôt face à Monaco (1-0), en Championnat. Avec, néanmoins, cinq changements dans le onze de départ (blessures et choix), sans compter des positionnements différents.
Ils eurent, pourtant, le mérite de prendre l'avantage assez rapidement, grâce à un penalty de Wahbi Khazri (24e), à la suite d'une sortie à contretemps du gardien Pankiv, qui a accroché l'attaquant tunisien dans la surface. Il avait été lancé plein axe par Robert Beric, délaissant sur le coup son côté gauche.
Cet avantage n'était pas scandaleux à la pause, vu les quelques tentatives stéphanoises, toutes non cadrées. Après, ce fut un peu plus compliqué, mais le second but du remplaçant Mahdi Camara, bien servi par Denis Bouanga dans l'axe, a libéré les Verts, qui avaient alors toutes les cartes en mains pour l'emporter et se replacer parfaitement dans leur groupe (72e).
Seulement, à force de reculer, de plus en plus secoués dans les duels, notamment aériens, ils ont fini par craquer. D'abord sur une reprise, de près, de Bezborodko, après un premier ballon mal dégagé (84e), puis sur un tir plus lointain de Zaderaka, à la suite d'une mauvaise sortie aux poings de Stéphane Ruffier (90e + 1). De quoi, vraiment, attiser les regrets d'une formation stéphanoise qui n'a donc toujours pas gagné, cette saison, en Ligue Europa.
Le joueur : Ruffier en clair-obscur
Avant l'ouverture du score stéphanoise, Stéphane Ruffier aura eu le grand mérite de maintenir ses coéquipiers à flot, grâce à deux beaux arrêts, à chaque fois sur des frappes de Banada, dans la surface (15e, 19e). Quelques minutes plus tard, les Verts marquaient. En seconde période, s'il fut moins inquiété, il eut aussi moins de réussite. D'abord battu, de près et malgré une manchette sur sa ligne, par le tir de Bezborodko (84e), ensuite par la reprise de Zaderaka, qu'il a malencontreusement servi d'un mauvais dégagement des deux poings, le gardien des Verts aura vécu une soirée pour le moins contrastée.