La classe biberon de Rennes a poursuivi en Ligue Europa contre la Lazio Rome (2-0) sa série de trois succès consécutifs en Ligue 1. Avant le déplacement à Lyon, dimanche (17 heures), Julien Stephan avait choisi de lancer des doublures (10 nouveaux par rapport au dernier match de Championnat contre Angers, 2-1) comme Simone Inzaghi, son homologue de la Lazio, d'ailleurs.
Il n'y avait pas grand-chose à espérer pour les deux équipes, les Bretons étant déjà éliminés et les Italiens en très mauvaise posture. Elles ne passeront donc pas l'hiver mais les Rennais ont au moins terminé sur une belle note, sur un premier succès lors de cette campagne européenne.
Et les supporters ont pu s'enthousiasmer devant la volonté, l'état d'esprit de ses jeunes. Joris Gnagnon, qui a perdu sa place de titulaire, a tenu à rappeler ses qualités : il claquait, sur corner, une tête hors de portée de Silvio Proto (1-0, 31e) puis il récupérait, en renard, une frappe de Tait détournée par le gardien italien (2-0, 87e).
Rennes a dominé, donné du rythme avec des joueurs comme James Léa-Siliki, très percutant, Yann Gboho, jamais simple à gérer dans ses courses, ou Lucas Da Cunha, remuant sur son côté droit à défaut d'être toujours efficace. Les Italiens, troisièmes de Serie A, qui avaient laissé des stars sur le banc ou au repos (Correa, Milinkovic-Savic...), ont semblé assez peu concernés par l'enjeu. Et vite étouffés par la vitesse et le culot des gamins. Ils haussaient toutefois leur niveau en deuxième période mais sans vraiment porter le danger devant Romain Salin même si Acerbi dévissait sa tête qu'il était seul un corner (60e).
Flavien Tait était ensuite à deux doigts de doubler la mise mais sa frappe était sortie par Proto (81e). Gnagnon, le défenseur central, pouvait dans la foulée sceller la soirée sur un sourire. Rennes a réussi son coup. Et quitte la compétition avec, peut-être, le sentiment, qu'elle avait les moyens d'aller plus loin. Place maintenant au Championnat.