Le match : 2-1
Au bout du temps additionnel, Damien Da Silva a surgi au deuxième poteau, et sa tête décroisée a fini au fond des filets de Stéphane Ruffier (90e+3). Du coup, Rennes est passé d'un nul frustrant à une victoire (2-1) à l'importance capitale, eu égard à la situation du club, qui navigue dans des eaux troubles : résultats insatisfaisants, entraîneur un peu menacé et président au management qui interroge.
Rennes avait perdu ses deux derniers matches, à Dijon en Ligue 1 (1-2) et face au Celtic Glasgow (1-3), dans un match qui ne comptait plus puisque les Rennais étaient déjà éliminés de la Ligue Europa. En Championnat, leur situation n'est pas idéale (11e), et cette victoire va peut-être insuffler une nouvelle dynamique.
Avant le but de Da Silva, les Rennais avaient livré une prestation aboutie, et une deuxième mi-temps « consistante » selon leur entraîneur Julien Stéphan. Mais ils avaient d'abord été menés sur un but de Loïs Diony (19e, voir ci-dessous), ce qui est rare, avant d'égaliser grâce au troisième but de Raphinha en Ligue 1 (25e). Saint-Étienne, qui a également été éliminé de la C3, a subi sa première défaite depuis l'arrivée de Claude Puel, le 4 octobre, et sa prestation doit forcément inquiéter le technicien français.
Le joueur : Diony retrouve la lumière
La dernière fois qu'il avait marqué avec les Verts (le 23 janvier contre Dijon, en 16es de finale de la Coupe de France), Jean-Louis Gasset était l'entraîneur de l'ASSE. Depuis, Saint-Étienne a connu deux entraîneurs (Printant, Puel) et une crise, ce qui illustre un peu mieux l'énorme disette de Loïs Diony. Buteur en renard à la suite d'une tête de Denis Bouanga repoussée par Édouard Mendy (19e), l'ancien Dijonnais était titulaire, une chose rare en 2019 (9 titularisations). Et s'il n'a pas tout bien fait, il a au moins justifié sa deuxième titularisation en trois jours - après La Gantoise, en C3 (0-0, le 28 novembre) - et prouvé qu'il pouvait peut-être être plus qu'un joker.