Le match : 0-2
La dernière fois que le PSG était venu à Lille, le 16 avril, il était reparti humilié (1-5), camouflet de plus dans une fin de saison tristement longue pour le futur champion de France. Mais Neymar n'était pas du voyage, et c'est du génie brésilien qu'est venue la lumière dimanche soir, dans un match globalement terne que le LOSC pourra regretter de ne pas avoir su emballer.
À un peu plus de trois semaines de son huitième de finale aller de Ligue des champions à Dortmund, le 18 février, on ne peut pas dire qu'on ait vu un grand Paris, mais à défaut de folie, le club de la capitale a fait le nécessaire pour concrétiser sa domination contre une équipe accrocheuse mais timide, incapable de cadrer le moindre tir après la... 9e minute et cette tentative audacieuse d'Araujo, claquée sous sa transversale par Navas.
Au petit trot, le PSG s'en est donc remis à Neymar, le seul de ses « quatre fantastiques » (avec Mbappé, Di Maria et Icardi) vraiment digne de ce titre sous le toit du stade Pierre-Mauroy. Son premier but est une merveille : contrôle de la poitrine aux 20 mètres, jongle, une-deux avec Verratti puis frappe enroulée limpide en pleine lucarne, imparable pour Maignan (28e, 1-0). Le deuxième - un penalty obtenu par Mbappé et transformé avec un brin de chance (52e, 2-0) - doit moins à son talent qu'à la maladresse de Reinildo, coupable d'une main dans sa surface. Mais au grand désespoir des Lillois, qui ont réclamé en vain une faute sur Ikoné au début de l'action, il a définitivement fait basculer le match en la faveur des visiteurs, qui comptent désormais 10 points d'avance sur l'OM en tête de la Ligue 1.
Le joueur : Neymar, évidemment
Aux supporters parisiens qui doutaient de son implication après son retour avorté au Barça l'été dernier, Neymar démontre semaine après semaine qu'il est bien « à 100% », comme il l'a confié au micro de Canal + après le match. À part contre le Real Madrid (2-2 en Ligue des champions, le 26 novembre), Reims en Ligue 1 (0-2, 7e j.) et Lille à l'aller (2-0, 14e j.), le Brésilien a toujours été décisif quand il a commencé un match du PSG cette saison. Auteur de huit buts lors des sept dernières journées de Ligue 1, il a non seulement été à la conclusion des actions mais aussi souvent à leur origine dimanche.