Alors que l'on n'a jamais autant parlé du projet de nouveau stade à Brest, c'est bien toujours dans son enceinte d'un autre temps que le club phare de la ville construit son maintien. Francis-Le Blé n'a vu qu'un revers des siens et c'était face au Paris-SG, non sans avoir résisté (1-2, le 9 novembre).
En revanche, c'est bien plus compliqué à l'extérieur pour le promu breton, qui n'y a toujours pas réalisé un match totalement abouti. De ses deux victoires, l'une l'a été à Angers (1-0), sur son seul tir cadré (29 tirs, contre), l'autre à Toulouse (5-2), après avoir été mené 2-1 à la pause contre le dernier du Championnat. Alors, à la recherche du fameux « match référence », on s'arrêtera davantage sur le court voyage à Rennes (0-0), le 8 février.
« Ça m'a rassuré de voir ce comportement de l'équipe »
Jamais les Finistériens n'avaient aussi peu été inquiétés. Une prestation qui a plu à leur entraîneur. « Je pense que c'est à renouveler, effectivement, a souligné Olivier Dall'Oglio, jeudi. On a peut-être pris conscience de certaines choses. Par moments, sur certains matches, il faut être un peu plus solide. C'est ce qui nous permet d'avancer et ça nous sert aussi à la maison, dans des moments où ont plus en délicatesse. Certains joueurs n'étaient peut-être pas habitués à souffrir, ensemble, sur des moments de match. Il y a eu un apprentissage. Oui, ça m'a rassuré de voir ce comportement de l'équipe. »
Même si cela a pu en frustrer certains, sur le plan offensif. À l'issue de la rencontre à Rennes, Gaëtan Charbonnier a exprimé un manque de plaisir. L'attaquant avait beaucoup travaillé, comme à l'accoutumée, mais avait visiblement ressenti la déception d'une prestation individuelle médiocre. Il s'est rattrapé dimanche dernier, face à Saint-Étienne (3-2), buteur et présent sur les deux autres réalisations.
Dans le 4-4-2 désormais privilégié, qui devrait de nouveau accueillir Jean-Charles Castelletto en défense centrale, de retour de deux matches de suspension, en attendant le milieu défensif, Ibrahima Diallo, les Bretons vont donc devoir trouver le bon équilibre, parvenir à se projeter sans se mettre en danger, derrière. À l'image de ce qui est plus facilement réalisé au stade Francis-Le Blé.
Car, s'il est en bonne voie, le maintien n'est pas encore assuré. « On a un oeil devant, on a un oeil derrière, prévient Dall'Oglio. Les points, on va les chercher si on est dans le bon état d'esprit, dans la bonne dynamique. Quand on va à l'extérieur et que l'on prend un point, pour moi c'est positif. » Le frein justifie, parfois, les moyens.