Le match : 0-1
Il aura fallu un éclair, un seul, dans la soirée pluvieuse dans laquelle le Barça semblait s'enliser. Un éclair de son capitaine, Lionel Messi, encore et toujours lui, quatre jours après sa démonstration contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions (3-1). À cinq minutes de la fin, l'Argentin a piqué vers la surface, s'est appuyé sur Suarez qui lui a remisé en une touche, et a enroulé son ballon dans le petit filet d'Oblak, impuissant (86e).
Seule accélération d'un match où Barcelone a eu toutes les peines du monde à se défaire d'un pressing madrilène incessant, surtout dans les vingt premières minutes ultra dominées par l'Atlético. Hermoso a touché le poteau (7e), puis Felipe (16e), Felix (20e) et Herrera (26e) ont tenté de profiter de l'apathie des Catalans en début de match, privés de Busquets - suspendu -, et qui semblaient incapables de ressortir un ballon proprement.
Puis l'Atlético a reculé, enfin verrouillé plutôt. Deux lignes de quatre privant le Barça de la moindre combinaison, même s'il ne semblait pas avoir les jambes ce dimanche soir pour accélérer. Griezmann a dû faire face à deux contraintes : le public, qui l'a copieusement sifflé de la 1re à la 90e minute, et ses propres coéquipiers qui, comme depuis le début de saison, donnent parfois l'impression de chercher une autre solution. Même sur l'action du but, Griezmann est à l'origine tout seul à l'entrée de la surface, mais royalement ignoré par Messi.
À l'arrivée, le Barça a obtenu ce qu'il était venu chercher : la première place, reprise au Real pour une histoire de meilleure attaque. L'Atlético est sixième.
Le joueur : pas de Messi sans Ter Stegen
Si le Barça peut célébrer le but de Messi comme celui de la gagne, c'est parce que son gardien a fait le boulot, comme on dit : un premier arrêt réflexe sur la reprise à bout portant d'Hermoso, seul au second poteau (20e), puis une manchette au ras-du-sol sur une tête de Morata (40e). Ter Stegen a tenu le Barça avant de laisser ses coéquipiers conclure.