En réclamant, lundi, le départ du PDG des Girondins Frédéric Longuépée, le nouveau maire de Bordeaux Pierre Hurmic s'est attiré les foudres des clubs professionnels. Ils ont réagi, ce mardi, par l'intermédiaire de leurs syndicats, Première Ligue et UCPF, pour dénoncer l'ingérence du successeur de Nicolas Florian.
« Cette ingérence dans la vie de ce grand club de football est totalement inacceptable aussi bien dans le fond que dans la forme », ont-ils souligné avant de rappeler, règlement FIFA à l'appui, être « très attachés de tout temps et en toutes circonstances à la souveraineté des organisations sportives ».
Un conflit long de plusieurs mois
Alors qu'il ne prendra officiellement ses fonctions que vendredi, Hurmic avait réitéré lundi sa volonté de rencontrer le patron de King Street, Brian Higgins, afin de mettre un terme au conflit qui oppose les ultras à la direction du club depuis de longs mois. À ses yeux, il serait incompréhensible que Longuépée soit maintenu dans ses fonctions.
« Ce qu'il faut dire à King Street, c'est qu'ils ont mis un président qui s'est mis à dos tous les supporters. Samedi encore, il y avait une manifestation du Virage Sud pour demander la démission de Longuépée. Il a été d'une telle arrogance avec eux, à les menacer de porter plainte au pénal... Un patron de club ne peut pas se permettre de se mettre à dos ses propres supporters et le maire de la ville. Ça ne peut plus durer ! » Il avait ajouté qu'il percevrait le maintien de Longuépée comme une « déclaration de guerre à l'encontre du maire de Bordeaux ».