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Les anciens coaches du PSG Unai Emery (Arsenal) et Carlo Ancelotti (Naples) sont en difficulté

À Arsenal et Naples, les deux techniciens connaissent un début de saison très compliqué, entre mauvais résultats et conflits avec les supporters. La fin est peut-être proche.

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Emery demande du temps, les fans perdent patience

Sous la pluie de Leicester, samedi, Unai Emery a passé un sale après-midi. Arsenal a été baladé par Leicester (0-2), prolongeant ainsi la calamiteuse série des Gunners (5 matches sans victoire toutes compétitions confondues), ce qui n'a pas vraiment plu aux fans : « Emery, merci pour absolument rien, maintenant il est temps de dire au revoir », pouvait-on lire sur une banderole, alors que les supporters des deux équipes ont chanté, ensemble, une mélodie qui annonçait que l'Espagnol allait être viré.

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L'ancien entraîneur du PSG demande du calme - « on a besoin de temps et de patience » - dit qu'Arsenal (6e), à neuf points de Leicester (2e), va s'améliorer, mais son temps semble compter. Les médias anglais ne lui en donnent plus trop, et tout le monde ou presque a parlé de la défaite des Gunners sous le prisme d'Emery. Henry Winter, responsable de la rubrique football du Times, se demande si « Arsenal joue pour Emery ». Ou encore : « Unai Emery a le niveau Ligue Europa, pas Ligue des champions. Les fans d'Arsenal ont le droit d'attendre plus et de rêver plus grand. »

« Emery est incapable de faire la différence »

Alan Smith

Sur Sky Sports, l'ancien joueur d'Arsenal Alan Smith s'inquiète de la « déconnexion entre Emery et son équipe [...] qui n'a ni plan de jeu, ni optimisme ». Le consultant explique également qu'Emery « est incapable de faire la différence », en comparant l'échec d'Emery à la réussite de Lampard, à Chelsea (3e sans avoir pu recruter durant l'été). Enfin, les tabloïds parlent déjà du successeur de l'entraîneur espagnol, plus que jamais sur la sellette. Les prétendants sont peu nombreux, et le nom de Luis Enrique est cité. Selon le journal espagnol El Confidencial, le directeur du club londonien Raul Sanllehi aurait même déjà échangé avec l'ancien technicien du Barça.

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Une autre hypothèse existe. Le très informé David Ornstein, correspondant de The Athletic UK, indique qu'Arsenal ne limogera pas Emery, puisque le club le soutient à « 100% » et pense que les Gunners sont sur la bonne voie.

En attendant la réception de Southampton, le 23 novembre, les dirigeants ont deux semaines pour réfléchir. Samedi, après le match, les médias anglais se sont empressés de comparer les débuts d'Emery avec la fin de l'ère Wenger. Et sur les 50 premiers matches de l'Espagnol en Premier League, Arsenal a pris 87 points (25 victoires, 12 nuls, 13 défaites), un de moins que lors des 50 derniers matches de l'Alsacien.

Une fin de mois décisive pour Ancelotti

Samedi, Naples (7e) a prolongé sa série négative (cinq matches sans victoire) en concédant un petit nul face au Genoa (0-0), dans un climat délétère. Les joueurs ont été sifflés, quelques jours après leur rébellion contre la mise au vert imposée par la direction. Selon la Gazzetta dello Sport, Aurelio De Laurentiis, président du Napoli, s'est « longtemps entretenu au téléphone avec Ancelotti après la rencontre, lui faisant part de sa tristesse pour la prestation de son équipe ». L'entraîneur italien aurait « besoin d'un moment de réflexion afin de comprendre si l'équipe est encore entre ses mains ou si elle lui échappe définitivement ».

Le Corriere dello Sport estime, lui, que le banc d'Ancelotti est « brûlant et un peu moins solide qu'avant » et que le match de Ligue des champions contre Liverpool, le 27 novembre, pourrait « être décisif pour son avenir ». Le journal romain révèle également que De Laurentiis part pour Los Angeles ces deux prochaines semaines, ce qui sous-entend qu'il ne rencontrera pas l'entraîneur italien durant la trêve internationale. Enfin, Tuttosport a consacré un éditorial à Davide Ancelotti, 30 ans, fils et adjoint de Carlo, dans le viseur d'une partie des détracteurs à cause de ce lien de parenté.

Carlo Ancelotti au stade San Paolo, face au Genoa (0-0). (Alfredo Panico/Sync)
Carlo Ancelotti au stade San Paolo, face au Genoa (0-0). (Alfredo Panico/Sync)
publié le 10 novembre 2019 à 12h20 mis à jour le 10 novembre 2019 à 14h49
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