« La nuit de mercredi à jeudi a été un peu agitée, parce que j'ai eu le droit à un reflux de biberon de Malone à 3 heures et demie du matin. J'en ai été quitte pour prendre un bain en pleine nuit. Autant dire que le réveil a été un peu plus tardif qu'à l'accoutumée. On est resté à la maison tous les 4.
Avec Mila, on a travaillé les exercices du programme que sa maîtresse nous a envoyé. Elle commence à écrire les chiffres de 1 à 10. Comme ce sont ses premiers pas en écriture, il faut lui apprendre la technique de la prise de crayon.
« On est tous lucides par rapport à la gravité de la situation sanitaire »
Dans l'après-midi, on a été un peu dans le jardin. "Ben" (Benoît Pickeu, le préparateur physique du SCO) m'avait donné un circuit de renforcement du haut du corps : gainage, pompes, abdos. J'ai laissé les jambes se reposer un peu. Mila a fait ma sparring-partner, comme d'habitude. Ensuite, je lui ai fait faire un petit circuit de motricité, pour qu'elle apprenne à lancer, à sauter, à faire des roulades... C'était vraiment agréable.
On a aussi reçu un message du "Doc" (Anthony Tondut, le médecin du SCO) par l'intermédiaire de notre capitaine Ismaël Traoré qui l'a fait suivre à tout le groupe. Il nous a rappelé combien cette semaine de confinement était déterminante dans la lutte contre la pandémie, en Maine-et-Loire comme partout en France. Il voulait bien faire prendre conscience à tout le groupe qu'il était important de faire preuve de vigilance et de professionnalisme. Pour se protéger soi et protéger les autres. On est tous lucides par rapport à la gravité de la situation sanitaire. À nous les anciens de bien insister auprès de tout le groupe qu'il ne faut surtout pas commettre d'imprudence.
Sur un plan plus ludique, on a vu que Baptiste Santamaria avait lancé #LeBoucDeSanta, le challenge du plus beau bouc. Ça ne m'étonne pas de lui. Depuis 5 ans qu'il est au club, je l'ai toujours connu avec le bouc. On le chambre dans le vestiaire avec ça. Quand on voit Baptiste avec son bouc, on a l'impression qu'il a 36 ans alors qu'il n'en a que 25.
Je me laisse la nuit pour savoir si je vais participer. Mon problème, c'est que ma barbe n'est pas régulière. Je fais avec ce que j'ai. Je suis curieux de voir si certains dans l'équipe vont se laisser tenter par le challenge. Pour le moment, sur notre groupe WhatsApp, ça a surtout rigolé. C'est bien d'avoir du poil au menton mais maintenant, on va voir si Baptiste a du poids dans le vestiaire (rires). En novembre dernier, j'avais essayé de lancer auprès de mes coéquipiers l'idée de se laisser pousser la moustache dans le cadre de l'opération Movember (visant à sensibiliser l'opinion publique au cancer de la prostate et des testicules). Mais personne ne m'avait suivi donc j'avais laissé tomber. »