Il faut croire que le malaise autour du management de Florence Hardouin, la directrice générale de la Fédération française de football, a dépassé les frontières de l'instance. Vendredi, par un communiqué, le club des internationaux de football (CIF), à la suite de son assemblée générale annuelle tenue la veille, s'en est pris à la dirigeante : « Le CIF a exprimé sa vive émotion devant les propos accusateurs et diffamatoires (*) tenus par la Directrice générale de la FFF à l'encontre de son président et de son directeur », pouvait-on lire.
Comme révélé dans notre édition du 8 novembre, il y a quelques semaines lors d'un comité exécutif de la FFF, Hardouin avait eu des mots très durs à l'encontre de Jean Tigana et Manuel Piumi. Ces derniers avaient alors menacé de déposer plainte et, sans l'intervention de Noël Le Graët, cette affaire aurait probablement pris une tournure judiciaire. Maintenant, le CIF demande « rapidement » un rendez-vous avec le président de la 3F « afin qu'il soit mis fin à une situation particulièrement malsaine [...] ».
« Je ne souhaite pas polémiquer dans ce dossier plus complexe qu'il n'y paraît, nous a confié Florence Hardouin sans revenir sur ses propos en comité exécutif. En tant qu'ancienne sportive de haut niveau, j'ai toujours éprouvé beaucoup de respect pour celles et ceux qui ont porté le maillot bleu. C'est tellement vrai que j'aimerais renforcer les liens entre la Fédération et ses anciens internationaux. »
(*) Selon des témoins, en substance, Florence Hardouin aurait utilisé des mots remettant en cause leur honnêteté.