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La presse portugaise au soutien de Moussa Marega (Porto), victime d'insultes racistes

Sous le regard de Falaye Sacko et retenu par son coéquipier Alex Telles, Moussa Marega, l'attaquant du FC Porto, finira par quitter le terrain. (Miguel Riopa/AFP)
Sous le regard de Falaye Sacko et retenu par son coéquipier Alex Telles, Moussa Marega, l'attaquant du FC Porto, finira par quitter le terrain. (Miguel Riopa/AFP)

Même les journaux généralistes ont fait leur une sur les insultes racistes qui ont poussé l'attaquant du FC Porto à quitter la pelouse, dimanche à Guimaraes.

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C'est ce qu'on appelle marquer le coup. Les quotidiens portugais ont réagi à la hauteur de l'indignation qui a parcouru les réseaux sociaux, dimanche soir, après la victoire du FC Porto à Guimaraes (2-1). Après avoir marqué le deuxième but des Dragons et fêté sa réussite en brandissant un siège noir jeté par les supporters adverses, Moussa Marega a quitté la pelouse, outré par les insultes racistes dont il était l'objet, à la 71e minute de la rencontre.

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Une première en Liga, comme l'ont rappelé les journaux. O Jogo, le quotidien sportif basé à Porto, parle en une d'un « crime », suivi par ses concurrents installés à Lisbonne : Record titre « Marega 5 - 0 Racisme », en référence à la note maximale attribuée au Malien pour « son attitude courageuse et son but décisif ».À Bola clame « Nous sommes Marega » avec une photo du Malien qui pénètre dans le tunnel en adressant des doigts d'honneur au public.

Une prise de position univoque, sans la moindre ambiguïté, partagée par leurs confrères des quotidiens généralistes. « Les buts n'ont pas de couleur » rappelle le Jornal de Noticias, tandis que le Diario de Noticias évoque le « racisme et l'indignation ». De son côté, le sensationnaliste Correio da Manha choisit la sobriété et reprend le terme « honte » adressé par Sergio Conceiçao à la foule massée derrière son banc pendant les incidents.

Le tout illustré par une photo où Moussa Marega quitte le terrain, accompagné par Vincent Aboubakar (qui était remplaçant) alors que l'entraîneur du FC Porto tend les bras vers le Malien, comme le symbole d'un pays solidaire de l'attaquant qui a grandi aux Ulis.

publié le 17 février 2020 à 13h39 mis à jour le 17 février 2020 à 18h43
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