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La LFP se range à l'avis de la FFF contre la Ligue 2 à 22 devant le Conseil d'État

La LFP s'est rangée du côté de la FFF. (P. Lahalle/L'Équipe)
La LFP s'est rangée du côté de la FFF. (P. Lahalle/L'Équipe)

La Ligue de football professionnel, dont l'assemblée générale avait voté à 57 % l'élargissement de la Ligue 2 à 22 clubs, s'est finalement rangée à l'avis contraire de la Fédération française vendredi, devant la haute juridiction administrative.

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Le Mans et Orléans ont défendu, vendredi devant le Conseil d'État, leur maintien dans une Ligue 2 à 22 clubs la saison prochaine. Mais ils ont vu la Ligue de football professionnel (LFP) se ranger du côté de la Fédération française (FFF), opposée à l'élargissement.

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À la fin du mois de mai, l'assemblée générale de la LFP avait voté à 57 % pour l'élargissement de la Ligue 2 à 22 clubs pour la saison 2020-2021, sauvant Le Mans et Orléans, respectivement 19e et 20e du Championnat avant son interruption, en mars, pour cause de pandémie de Covid-19. Mais, une semaine plus tard, la FFF, réunie en comité exécutif et qui possède l'ultime pouvoir décisionnaire, avait retoqué l'élargissement.

La FFF craint des « effets en cascade »

Le Mans comme Orléans se sont appuyés, vendredi, sur la convention qui lie la LFP et la FFF, laquelle ne s'oppose pas à une Ligue 2 à 22 clubs. Ainsi que sur ce vote de l'assemblée générale de la LFP, preuve selon eux du soutien des autres clubs. Ils ont pourtant eu la surprise de voir Arnaud Rouger, directeur des activités sportives de la LFP, s'asseoir aux côtés des avocats de la FFF.

Pour justifier sa position, la FFF avance plusieurs arguments : le risque pour la santé des joueurs et le casse-tête organisationnel que représenterait une Ligue 2 à 22, ainsi que les « effets en cascade » qui en découleraient dans les divisions inférieures.

« Pour l'intérêt supérieur du football, n'est-il pas mieux de laisser en vie des deux clubs ? »

Me Guillaume Tapie, avocat de l'US Orléans

De leur côté, les clubs requérants opposent que les joueurs ne joueront pas plus, en raison notamment de l'arrêt de la Coupe de la Ligue, et que des rencontres pourraient être disputées les jours de compétitions européennes afin de faire rentrer 42 journées de Championnat entre fin août et fin mai.

En creux, c'est la survie économique des deux clubs qui a été discutée. Philippe Boutron, président de l'US Orléans, a estimé qu'une relégation en National représenterait, pour son club, une baisse de 50 % du budget. « Pour l'intérêt supérieur du football (argument avancé fin mai par la FFF pour s'opposer à l'élargissement), n'est-il pas mieux de laisser en vie ces deux clubs ? », a fait mine de s'interroger Me Guillaume Tapie, avocat d'Orléans. M. Dacosta rendra son ordonnance « lundi soir ou mardi matin ».

publié le 3 juillet 2020 à 20h31
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