Face à une « Arménie physiquement en avance » comme Roberto Mancini l'avait craint avant la rencontre, la Nazionale, dont la plupart des joueurs viennent de débuter le Championnat n'a pas maîtrisé son sujet, en tout cas pas pendant 90 minutes, malgré sa victoire (3-1). Le premier quart d'heure fut compliqué, les coéquipiers de Mkhitarian pressant haut et harcelant les premières relances transalpines mais c'est pourtant sur un contre, après une perte de balle de Barella, que l'Arménie ouvrit le score par Karapetian d'une belle frappe croisée du droit (1-0, 11e).
Cinq minutes plus tôt, du gauche, il l'avait trop écrasée pour tromper Donnarumma mais le ton était donné. Le détonateur du réveil italien fut Marco Verratti par son abattage, déjà, mais aussi, plus involontairement, par son comportement. En s'embrouillant avec le buteur arménien, dès la 25e minute, le milieu parisien concéda, certes, un avertissement qui le privera de la rencontre face à la Finlande dimanche, mais il provoqua aussi celui de Karapetian. Qui, vingt minutes plus tard, sera expulsé très sévèrement pour un duel aérien avec Bonucci (45e+1). Entre-temps, les hommes de Mancini avaient repris la main sur le match, d'abord sur coup de pied arrêté avec Romagnoli et Bonucci de la tête puis, dans le jeu, Bernardeschi marchant sur le ballon dans la surface arménienne (23e) avant que Belotti, parfaitement servi par Emerson ne trouve le cadre (1-1, 28e).
Le doublé de Belotti
Au retour de la pause, l'Italie continua d'appuyer mais, très vite, le jus manqua et l'Arménie, par l'infernal Mhkitarian (59e) et Hovhannisian (65e) en contre, aurait pu saisir sa chance en étant plus habile. Le dernier quart d'heure, en revanche, fut à l'avantage des coéquipiers de Bonucci, le défenseur central de la Juventus, d'une longue ouverture, trouvant la tête de Pellegrini (2-1, 77e). Sonnés, les Arméniens le furent encore un peu plus deux minutes plus tard après que le tir de Belotti eut frappé le poteau puis le dos du gardien Airapetian, pas verni sur le coup (3-1, 80e). Mancini avait évoqué « deux matches fondamentaux », il lui en reste un, dimanche en Finlande, avant de pouvoir espérer disputer le prochain Euro.