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Jean-Michel Aulas (OL) : « Je n'ai rien à me reprocher »

Jean-Michel Aulas reste imperturbable. (A. Martin/L'Équipe)
Jean-Michel Aulas reste imperturbable. (A. Martin/L'Équipe)

Alors qu'il continue son combat contre l'arrêt de la Ligue 1 pour cause de pandémie de coronavirus, le président de l'OL assure dans un entretien à l'AFP qu'il n'a « rien à se reprocher ».

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Alors qu'il ne cesse de répéter que la décision de mettre fin définitivement à la saison de Ligue 1 en raison de la pandémie de coronavirus, Jean-Michel Aulas a toujours espoir de voir la situation changer. « Quand on est de bonne foi, et devant l'évidence, on se doit de dire que les gens qui ont fait l'erreur d'arrêter trop vite ne feront pas la deuxième erreur, qui serait de ne pas reprendre. J'espère que ça va reprendre. Nous aurions pu le faire en juillet, car rien n'interdit qu'on puisse reprendre », explique JMA dans un entretien à l'AFP, triste de voir les autres Championnats européens repartir mais par la France.

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« Les deux réunions du collège de L1 (dont il est le président) vendredi et mardi ont démontré qu'il y avait une belle unité car nous nous sommes mis d'accord sur tous les sujets. Sur le déplafonnement (des droits TV touchés par la L2), on était d'accord sur les principes mais nous voulions que les choses soient entérinées au niveau de la réforme de la gouvernance, par une modification de la loi et la validation de la FFF qui semble aussi d'accord », poursuit Aulas au sujet des tractations actuelles dans le foot français.

« La Ligue a montré durant cette période des insuffisances, pour ne pas dire plus, extrêmement importantes »

« Cela a entraîné la volonté que ce déplafonnement n'intervienne pas maintenant. Le seul point que nous n'avons pas accepté de manière systématique, c'est le montant des ressources de la L2 (plafonnées à 110 M€, les clubs de L2 en demandent 162 M€). Pour aller au-delà (des 110 M€), il faut modifier la gouvernance de la Ligue, qui a montré durant cette période des insuffisances, pour ne pas dire plus, extrêmement importantes. En accord avec la FFF et le ministère des Sports, nous souhaiterions pouvoir nous mettre sous un modèle de société commerciale comme en Angleterre », complète-t-il.

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« Je soutiendrai évidemment la position de Noël Le Graët » contre la Ligue 2 à 22 clubs »

Jean-Michel Aulas a aussi rejoint l'avis de Noël Le Graët, opposé au passage de la Ligue 2 à 22 clubs : « C'est une situation ubuesque de vouloir jouer à 22. Il y a un problème d'équité, par rapport au choix fait pour la L1. Je soutiendrai évidemment la position de Noël Le Graët sur le sujet, non pas parce que c'est Noël Le Graët, mais parce que c'est contraire à toutes les règles. La LFP, dans l'interprétation des règlements, a dit que les deux clubs relégables de L1 descendaient, mais pas ceux de L2. Cela remet complètement en cause les modalités d'arrêt du Championnat, pour les relégations aussi bien que pour le haut du classement. Cela donne beaucoup d'arguments aux recours que nous avons déposés. »

« Je pense avoir démontré la vision de ce que doit être un dirigeant de club »

Si plusieurs présidents de Ligue 1 ont marqué leur désapprobation au sujet de son comportement, Jean-Michel Aulas dément l'idée d'un front contre lui : « Je ne pense pas. Dans leurs fantasmes, un certain nombre de gens peuvent imaginer résoudre des désaccords en essayant de me mettre sur le côté (...) Je n'ai rien à me reprocher. Je pense avoir démontré la vision de ce que doit être un dirigeant de club et d'institution, tout ce qu'il fallait faire pour être dans la droite ligne de l'équité et de l'éthique. Si certains pensaient que je ne devais pas être au poste où je suis, ils avaient l'occasion sur les deux derniers collèges. À aucun moment, il n'a été envisagé de mettre un terme à mes fonctions. »

publié le 21 mai 2020 à 19h48
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