« L'Atlético a reçu une sanction de fermeture partielle de son enceinte sportive (le Civitas Metropolitano) pour une période de deux matches (donc les deux derniers de la saison en Liga, contre le Celta Vigo le 12 mai et Osasuna le 19) et une pénalité financière de 20 000 € », a déclaré mardi la Fédération espagnole (RFEF) dans un communiqué.
Il s'agit de la sanction infligée pour les cris racistes dont l'international espagnol Nico Williams (21 ans, 13 sélections, 2 buts) a été victime et dont l'auteur a été identifié par la police, alors que l'attaquant s'apprêtait à tirer un corner lors de la défaite (1-3) de l'Athletic Bilbao à Madrid, samedi, le match ayant été interrompu quelques minutes lorsqu'il a signalé les faits à l'arbitre.
« Pas normal d'être insulté pour la couleur de sa peau »
L'ailier basque a marqué peu après et a célébré son but en se tapant le bras, indiquant la couleur de sa peau : « C'était avec un peu de colère, ce n'est pas normal d'être insulté pour la couleur de sa peau. Ils n'étaient pas beaucoup. Il y a des gens stupides partout... J'espère que cela changera petit à petit... »
La ligue espagnole de football a également annoncé que l'auteur de ces bruits de singe avait été identifié grâce aux caméras présentes dans le stade et remis à la police après la rencontre. Malgré les efforts de ses instances, qui signalent désormais chaque incident aux autorités et multiplient les campagnes de communication, l'Espagne peine toujours à endiguer le racisme dans ses stades, dont l'attaquant du Real Madrid Vinicius est fréquemment victime.