Invité à réagir aux déclarations du président de la FFF Noël Le Graët qui avait déclaré ce mardi matin sur Franceinfo avoir demandé aux arbitres de ne plus arrêter les matches pour des chants ou des banderoles homophobes dans les tribunes, le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas est d'avis que l'arrêt des matches soit utilisé « avec modération. Autrement, ce sera un jouet utilisé par des groupes de supporters qui, indépendamment de l'identité de leurs clubs veulent faire respecter un certain nombre de règles ou de droits qui passent au-dessus de l'identité de leur propre club », a précisé le dirigeant olympien, en marge de l'assemblée générale de l'Association européenne des clubs (ECA) qui se tient à Genève.
« Noël (Le Graët) a voulu montrer que nos supporteurs sont aussi des citoyens comme tout le monde et quand on prend un certain nombre de décisions qui concernent exclusivement les stades, c'est probablement un peu trop contraignant pour l'organisation du football », a ajouté le président du club rhodanien.
En tant qu'organisateur, « on est confronté à la quadrature du cercle : faire en sorte qu'il n'y ait pas d'excès incroyables à gérer mais aussi faire respecter un certain nombre de libertés, on va dire un certain nombre de traditions populaires que l'on retrouve dans les stades. On arrive globalement à se protéger d'excès gravissimes. Quand les excès, en particulier sur le plan du racisme, dépassent un certain nombre de règles, on a toujours trouvé des solutions pour sanctionner », a encore souligné le président de l'OL, précisant qu'il est « toujours difficile de ne rien laisser passer ».