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Grégory Coupet : « On n'avait pas d'atomes crochus avec (Rudi) Garcia »

Nouvel entraîneur des gardiens de Dijon, Grégory Coupet a tenu des propos forts sur son départ de l'OL, durant sa conférence de presse de présentation au DFCO tenu ce jeudi, au stade Gaston-Gérard. Voici les plus marquants.

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Il s'est présenté devant la presse ce jeudi à 14 h 30, accompagné par son nouveau président, Olivier Delcourt. Durant 27 minutes, Grégory Coupet a été amené à s'exprimer sur différents thèmes mais l'un d'eux est revenu plus souvent que les autres sur le tapis : son départ de Lyon comme entraîneur des gardiens, alors qu'il arrivait en fin de contrat.

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Les mots sont forts, la déception évidente, et l'ancien international français (34 sélections) n'a éludé aucune question. Mais, à l'image de sa tenue (chemise et baskets blanches, jean), cela ne l'a pas empêché de rester décontracté et d'afficher un large sourire, même lorsqu'il a dû répondre sur ce sujet.

« Pensez-vous qu'on ne voulait plus de vous à Lyon ?
Je ne sais pas ! Je ne demandais pas d'augmentation, ni quoi que ce soit. Je demandais juste si l'aventure continuait ou pas. On ne savait pas me le dire. Je n'ai pas d'amertume car grâce à eux je suis ici et super heureux. Mais je ressens une incompréhension. Déjà, la saison précédente, ils avaient recruté (Ciprian) Tatarusanu sans même m'en parler. La saison qui a suivi, j'étais en alerte, comme vous l'imaginez. J'avais demandé, en janvier-février, ce qu'ils comptaient faire avec mes gardiens et j'en profitais pour glisser accessoirement :''Qu'est-ce qu'on fait, puisque je suis en fin de contrat ?'' Je n'avais pas de réponse. J'avais appris en début de saison qu'on avait un gardien à Amiens (Boris Essele, engagé en janvier), et je l'ai appris par Nicolas Dehon, à l'époque entraîneur des gardiens là-bas. Pareil, je n'étais pas au courant. On se pose des questions. C'est un poste spécifique, j'ai peut-être un regard qui peut intéresser le club. Je n'étais pas consulté.

Le président Aulas, trop occupé à faire reprendre la Ligue 1, a-t-il oublié plusieurs dossiers ?
L'OL est une grosse machine. Monsieur Aulas est obligé de déléguer. Très sincèrement, je ne sais pas pourquoi je n'avais aucun retour du club. On a la discussion avec Lyon le lendemain de mon rendez-vous ici, et j'avais donné ma parole. C'était réglé. On a fait un audit plus qu'un rendez-vous. En plus, c'était une visio-conférence. Ça m'a déçu aussi, il n'y a jamais eu moyen de se voir en face-à-face. Je ne sais pas pourquoi. J'avais aussi demandé depuis février d'avoir un rendez-vous en face-à-face, ce qui me paraissait logique. Il n'y a pas eu moyen d'en avoir un. Durant le confinement, j'essayais d'avoir des nouvelles. Toujours pas. Quand ils ont annoncé la fin du confinement le 11, j'ai envoyé un message à "Juni" (Juninho, le directeur sportif) pour lui dire que ce serait l'occasion de provoquer une réunion de visu avec Rudi (Garcia, l'entraîneur), lui et moi-même. Pas de réponse. J'ai envoyé un mail à "Juni" avec en copie Rudi et Vincent Ponsot (directeur juridique), et je n'ai eu aucune nouvelle des trois. Qu'est-ce que je devais faire ? Quand j'étais joueur, je n'allais jamais à la fin de mes contrats. Là j'étais en fin de contrat. Sans nouvelle, tu te dis que ça ne sent pas bon. J'aurais préféré qu'on me dise les choses, simplement.

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« J'ai l'impression qu'il n'y avait pas de capacité à me faire confiance »

Était-ce, pour vous, un manque de considération ? 
Ah oui, complètement. J'étais joueur durant onze ans et demi là-bas, à un moment, ils doivent me connaître un petit peu. Ils savent comment je procède. J'aime les choses franches, directes. J'ai l'impression qu'il n'y avait pas de capacité à me faire confiance, à me dire peut-être des choses secrètes s'il le fallait. Je pensais que j'allais peut-être, comme "Jo" Bats (Joël Bats, ancien entraîneur des gardiens de l'OL), rester longtemps. C'est une incompréhension.

Des mauvaises langues disent que vous ne vous entendiez pas avec Rudi Garcia, l'entraîneur.
On n'avait pas d'atomes crochus. On avait une vision un peu différente de ce qu'est le management, le côté collectif. C'est comme ça. C'est pour ça je pense que je n'ai jamais eu de retour avec lui et de possibilité de parler concrètement de ce qu'il comptait faire, ne serait-ce qu'avec moi, et accessoirement avec tout le groupe d'entraîneurs. C'est comme si c'était un peu opaque. Si l'OL ne pouvait pas me faire confiance, on se quitte bons amis, il n'y a pas de problème.

Avez-vous annoncé personnellement votre départ à Anthony Lopes ?
Bien sûr. Il était déçu, étonné. (il se reprend.) Enfin pas très étonné en fait. Il savait ma situation aussi. Il savait que c'était insupportable pour moi d'attendre (il répète trois mois ce mot) et de ne pas savoir. Il me comprenait. »

publié le 2 juillet 2020 à 17h04 mis à jour le 2 juillet 2020 à 18h45
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