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Gomez (Le Mans) : le retour de la L2 à 20 est « une défaite pour le foot »

Thierry Gomez, président du Mans FC, regrette la suppression par la Fédération française de la L2 à 22 adoptée par la Ligue de football professionnel. Il envisage de se tourner vers le Comité national olympique et sportif français et le Conseil d'État pour contester cette décision.

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Sans être réellement surpris, et par le biais d'un communiqué commun avec le club d'Orléans, Le Mans FC a pris acte ce midi de la décision du « COMEX de la FFF, d'annuler ce jour la décision de la Ligue de Football Professionnel qui avait voté majoritairement en AG du 20 mai dernier, le passage de la L2 à 22 équipes pour la saison 2020-2021 ».

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« Si on doit se tourner vers d'autres juridictions pour entamer une procédure, ce sera directement vers le Conseil d'État et le CNOSF. On ne le fera peut-être pas »

Joint au téléphone dans la foulée, Thierry Gomez, président du Mans FC, dit ne pas avoir « été surpris » par cette décision « injuste et cruelle ».

« Je la regrette profondément, insiste-t-il. C'est une défaite pour le foot. Pas que pour Le Mans ou Orléans (les deux clubs respectivement 19e et 20e de L2 qui vont donc redescendre en National). Si on doit se tourner vers d'autres juridictions pour entamer une procédure, ce sera directement vers le Conseil d'État et le CNOSF. (Comité national olympique et sportif français dont l'avis est consultatif). On ne le fera peut-être pas. On réfléchit. En tous cas pas pour réclamer des dommages et intérêts. Si on le fait, ce sera pour obtenir une Ligue 2 à 22 clubs comme cela a été voté en Assemblée Générale de la LFP. Il faut que cette injustice serve. La phrase qui justifie cette décision de la Fédération relative "à l'intérêt supérieur du football français" est subjective. Il faut qu'elle soit mieux définie. »

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« Ce n'est un secret pour personne mais la gouvernance de la LFP, qui est en train de se réformer, ne fonctionne pas »

Le Mans FC ne se fait pas d'illusion. Le club sarthois est resté plutôt discret depuis le début de la pandémie et l'arrêt des championnats nationaux. « Ce que l'on a vécu, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi, ajoute Thierry Gomez. Ce n'était pas un combat à mener dans les médias. Mais en interne. Il y a eu un vote au Conseil d'Administration de la LFP puis en Assemblée Générale. Ce n'était pas du tout gagné d'obtenir la majorité, croyez-moi. Ce n'est un secret pour personne mais la gouvernance de la LFP, qui est en train de se réformer, ne fonctionne pas. On ne peut pas continuer comme ça avec deux têtes à son sommet (une présidente et un directeur général). »

« On est le seul sport professionnel à être sanctionné de la sorte. J'aurais aimé qu'il y ait une décision commune et solidaire »

« Il faut sortir de cet épisode par le haut, poursuit le président du Mans. On est le seul sport professionnel à être sanctionné de la sorte. J'aurais aimé qu'il y ait une décision commune et solidaire. Que les clubs s'entendent en amont. Or nous avons fait passer les intérêts particuliers avant ceux du foot dans son ensemble. Alors qu'il fallait faire l'inverse. Dans le rugby, il y a autant d'ego et de personnalités différentes. Mais ils ont su adopter une position commune. Idem au basket. Nous, nous avons parcellisé nos décisions. Nous n'étions pas armés ni préparés pour subir cet arrêt. »

Gomez : « On est le seul sport professionnel à être sanctionné de la sorte »

Discussions en cours avec l'entraîneur du Mans

Parallèlement à d'éventuelles suites judiciaires, le club manceau va désormais s'atteler à finaliser les discussions menées avec son entraîneur, Reginald Ray, nommé en février et en fin de contrat le mois prochain, mais aussi faire le point sur son effectif et son recrutement.

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publié le 27 mai 2020 à 16h11 mis à jour le 27 mai 2020 à 20h24
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