Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a jugé irrecevable vendredi un recours de Manchester City qui contestait la décision de la chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l'UEFA de renvoyer son dossier devant la chambre de jugement en raison de violations des règles du fair-play financier. Une mauvaise nouvelle pour le club anglais, qui risque de lourdes sanctions après une première condamnation en 2014.
Fin 2018, les Football Leaks avaient révélé que City avait bénéficié depuis dix ans de contrats de sponsoring surévalués dont l'actionnaire emirati du club était, par des voies détournées, à l'origine, et qui permettaient au cador de la Premier League d'équilibrer ses comptes. À la suite de ces révélations, l'UEFA a ouvert une enquête, en mars dernier, confiée à l'ICFC. En mai, les enquêteurs ont renvoyé l'affaire devant la chambre de jugement. À l'appui de son appel, en juin, le club affirmait que l'UEFA avait ignoré « un ensemble complet de preuves irréfutables fournies par Manchester City ».
La menace d'une suspension en Ligue des champions
Mais le TAS a estimé qu'il ne pouvait pas se prononcer sur une procédure en cours, tant qu'une éventuelle sanction n'était pas prononcée. Que va-t-il se passer ? L'irrecevabilité du recours de City ouvre la porte à des sanctions prononcées par la chambre de jugement en première instance. Elles pourraient être XXL. L'enquêteur en chef de l'ICFC, l'ancien Premier ministre belge Yves Leterme, avait recommandé que City soit suspendu de la Ligue des champions, selon plusieurs médias, dont le New York Times.