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Eden Hazard : « Retrouver la France pour une revanche »

Depuis que Marc Wilmots lui a confié le brassard, Eden Hazard (ici lors de la ligue des nations) n'est plus tout à fait le même joueur en sélection nationale où il est constant et décisif depuis maintenant trois ans. (A. Réau/L'Équipe)
Depuis que Marc Wilmots lui a confié le brassard, Eden Hazard (ici lors de la ligue des nations) n'est plus tout à fait le même joueur en sélection nationale où il est constant et décisif depuis maintenant trois ans. (A. Réau/L'Équipe)

Eden Hazard, capitaine de la Belgique, espère revoir les Bleus à l'Euro avec un résultat différent de 2018 en Coupe du monde (défaite 0-1).

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La Belgique peut réussir un sans-faute en qualifications pour l'Euro, avec trente points sur trente (le record était de 28 points avec le sélectionneur Marc Wilmots pour les qualifications à la Coupe du monde 2014), si elle s'impose face à Chypre ce mardi soir à Bruxelles (20h45). Son capitaine, Eden Hazard, sort d'un doublé à Saint-Petersbourg, où les Diables Rouges ont réussi une démonstration de force collective (4-1) face à la Russie, notamment en première période (3-0).

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Le meneur de jeu du Real Madrid a également fait participer au résultat son frère cadet Thorgan en lui offrant une passe décisive pour l'ouverture du score. L'ancienne star du LOSC reconnaît que l'objectif belge sera de s'imposer lors du prochain Euro, si possible en affrontant au préalable la France, en quarts ou en demi-finales.

« En 105 sélections, vous avez été impliqué dans 63 buts en équipe nationale (32 buts, 31 passes décisives). Êtes-vous devenu un joueur de statistiques ?
Ce qui a changé, c'est quand on m'a confié le brassard (durablement à partir du 7 juin 2015 face aux Bleus, 4-3). Je donnais le maximum à chaque fois. Je me considère comme un leader technique. C'est à moi d'offrir des occasions, de mener le jeu mais sans jamais chercher à soigner mes statistiques.

Le plus important est de faire jouer l'équipe. Mais avec ce brassard, j'ai continué à prendre du plaisir et à faire jouer l'équipe. Ça se voit et ça se ressent. J'essaie d'être décisif à tous les matches. Mais je ne suis pas là pour battre des records. Je préfère les matches à enjeu, comme celui en Russie, que marquer contre Saint-Marin ou Gibraltar, avec le respect que j'ai pour eux.

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En ce moment, on parle beaucoup des frères Hazard...
C'est bien mais la Belgique ne se résume pas à nous deux. Ce n'est pas ce que l'on recherche. Si on regarde le tableau d'affichage à St-Petersbourg, les Hazard ont marqué trois fois. C'est bien pour Thorgan mais le groupe est plus important. Parfois, dans le jeu, on se cherche plus l'un et l'autre. Mais la Belgique possède un très bel effectif. On a l'habitude de jouer ensemble. Comme je l'avais avec Yannick (Carrasco).

Je mets en avant l'association et la compréhension avec un coéquipier. La doublette. Les affinités viennent automatiquement quand on s'entraîne ensemble. Ce n'est pas parce que c'est mon frère. J'ai la chance de lui faire une passe. Il marque. Alors on dit : "Ils s'entendent bien". C'est le cas mais cela aurait aussi fonctionné avec un autre joueur.

« On veut remporter cet Euro, comme plusieurs équipes

La Belgique a encore progressé. En quoi êtes-vous meilleurs ?
Il y a deux ans (2018), on était parmi les favoris. On le sera encore (en 2020). Mais ça ne suffit pas. On veut remporter cet Euro comme plusieurs équipes : la France, l'Espagne ou l'Angleterre. C'est bien de le dire mais il faudra sortir des gros matches à l'Euro et être présents cet été. C'est difficile de dire que l'on est meilleurs. Si on finit avec trente points ces qualifications, on dira qu'on est meilleurs que lors des précédentes. Mais si on termine 4e à l'Euro, on jugera qu'on est moins forts. On a deux ans d'expérience en plus. Avec le coach aussi. On se connaît tous de mieux en mieux.

Il y a des jeunes qui poussent et qui confirment dans les meilleurs clubs du monde. C'est sur la mentalité qu'on a le plus évolué. Avant, on pouvait se dire : "On va se déplacer en Russie et voir ce qui se passe." Maintenant, on va toujours quelque part pour gagner. On n'avait pas assez cette mentalité en 2016 et 2018. Là, le fait que nos meilleurs joueurs évoluent tous dans les meilleurs clubs du monde donne un plus. C'est ce qui fera la différence si on doit gagner ou pas à l'Euro. Il faut essayer de s'adapter.

Vous pensez encore à retrouver l'équipe de France pendant l'Euro ?
Moi j'y pense ! Je ne sais pas si le groupe y pense. Ce serait beau d'avoir une belle revanche (de la Coupe du monde 2018). En quarts ou en demies. On est toujours un peu déçus de cette demi-finale (0-1, le 10 juillet). Si on devait rejouer la France, ce serait d'abord un plaisir et bien entendu une revanche.

Votre match en Russie est-il un match référence et êtes-vous revenu à votre meilleure forme après votre match contre Eibar (4-0, 9 novembre) ?
On peut toujours faire mieux. Mais avec le Real, ça se passe super bien depuis un mois. Quand l'équipe évolue bien, c'est plus facile pour moi. Avec la sélection, cela s'est toujours bien passé. Je suis dans une super bonne dynamique. À moi de la faire perdurer. »

publié le 18 novembre 2019 à 19h21
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