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Écartée par l'OL, une joueuse déboutée de sa demande de réintégration

Une ancienne jeune joueuse de l'OL a été déboutée de sa demande de réintégration. (A. Martin/L'Équipe)
Une ancienne jeune joueuse de l'OL a été déboutée de sa demande de réintégration. (A. Martin/L'Équipe)

Une jeune joueuse de football, harcelée selon elle par un entraîneur puis écartée du centre de formation de l'Olympique lyonnais, a été déboutée de sa demande de réintégration lundi par le tribunal de grande instance de Lyon.

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Une jeune joueuse de football, harcelée selon elle par un entraîneur puis écartée du centre de formation de l'Olympique lyonnais, a été déboutée lundi de sa demande de réintégration, par le tribunal de grande instance de Lyon.

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Pendant l'audience du 26 août, les avocats de sa famille avaient avancé que son exclusion du centre de formation faisait suite à la démission d'un entraîneur dénoncé par elle et une autre joueuse de l'équipe des moins de 16 ans pour des textos, des conversations et des gestes relevant du harcèlement sexuel.

Selon ses défenseurs, la jeune fille aurait dû bénéficier, comme les garçons, d'une convention de formation protectrice, l'affaire illustrant à leurs yeux les manquements du club au regard de la protection des mineures et de la lutte contre les discriminations et abus sexuels.

Un « vide juridique »

De leur côté, les défenseurs du club avaient affirmé que la jeune fille - aujourd'hui âgée de 17 ans - avait été écartée à l'issue de sa licence d'un an pour des raisons n'ayant rien à voir avec l'affaire de harcèlement présumé.

Dans son ordonnance de référé, le tribunal a estimé que l'OL avait « démontré par les pièces produites aux débats » que le départ de la jeune fille était « justifié par ses résultats sportifs ». De même, il a jugé que l'absence de contrat ne pouvait être reprochée au club en l'absence d'obligations contractuelles fixées par la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) pour des jeunes filles qui suivent la formation footballistique en tant qu'amateur. Le juge des référés a précisé qu'il ne pouvait statuer sur le « vide juridique » dans ce domaine.

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Le Défenseur des droits saisi par la famille

« Nous exprimons notre satisfaction sereine mais aussi une certaine amertume que l'OL ait fait l'objet de cette procédure », a réagi l'avocat du club Joseph Aguera, tandis que celui de la jeune fille Slim Ben Achour jugeait cette décision « honteuse ».

Saisi par la famille pour discrimination entre hommes et femmes, le Défenseur des droits Jacques Toubon a ouvert de son côté une instruction.

Signalé à la justice par le club, l'ex-entraîneur de la jeune fille a lui été mis en examen le 16 août pour « atteinte sexuelle sur mineure de plus de 15 ans sans contrainte, ni menace, ni surprise, par personne ayant autorité ».

publié le 9 septembre 2019 à 21h08 mis à jour le 9 septembre 2019 à 21h21
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