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Disparition de Nathaël Julan : Guingamp-Lens, le match d'après

Après la disparition de son attaquant, Guingamp retrouve le terrain, ce samedi soir. (B. Le Bars/L'Équipe)
Après la disparition de son attaquant, Guingamp retrouve le terrain, ce samedi soir. (B. Le Bars/L'Équipe)

Quinze jours après le décès de son attaquant Nathaël Julan et le report de cette rencontre face à Lens, Guingamp retrouve le terrain, ce samedi soir.

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Les ultras de Guingamp (10e de L2) ont assuré qu'ils lui rendraient un vibrant hommage, ce soir, contre Lens (2e). « Je te promets que ton nom résonnera toujours dans les travées du Roudourou », a déclaré Lucas Le Bour, le président du Kop Rouge 93, jeudi, lors de la cérémonie d'hommage de l'En Avant à Nathaël Julan, son attaquant décédé dans un accident de voiture, le 3 janvier. 

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Quinze jours après sa disparition, deux jours après ses obsèques au Havre, le joueur sera évidemment présent dans les esprits bretons pour ce match en retard de la 20e journée, reporté en raison du drame. Mais dans quel état d'esprit seront les Costarmoricains après ces deux semaines extrêmement pesantes ? « C'est difficile de prendre le pouls de chaque joueur, estime leur entraîneur, Sylvain Didot. On ne sait pas comment ils sont en rentrant chez eux. Chacun est différent, je ne suis pas psychologue. »

Sylvain Didot, l'entraîneur de l'EAG. (B. Le Bars/L'Équipe)
Sylvain Didot, l'entraîneur de l'EAG. (B. Le Bars/L'Équipe)

Un psychologue conseillerait, peut-être, d'essayer de reprendre le cours d'une vie normale, comme un travail de deuil. « Pour évacuer, on a toujours besoin de retrouver ce qu'on fait au quotidien, poursuit le technicien guingampais. Pour eux, c'est le football. Depuis quinze jours, la capacité d'attention des joueurs est complètement perturbée. Il va falloir réussir à se transcender. »

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Gomis marqué par le refus de la famille de le voir aux obsèques

Cela aurait dû être naturel pour Yannick Gomis, qui va retrouver une équipe nordiste quittée l'été dernier. Seulement, la famille Julan n'a pas souhaité qu'il assiste aux obsèques de Nathaël, à la différence de ses coéquipiers, pour une sombre histoire de maillot, qui remontait au mois d'août, quand le premier, potentiellement sur le départ, n'a pas apprécié que le second, venant d'arriver, ait désiré « son » numéro 14.

Les joueurs n'ont pas compris, et l'attaquant a été « marqué », ainsi que le reconnaît Didot, concernant « un gars extrêmement gentil, pour qui ça a été dur à accepter, mais qui a pardonné ». Il pense donc que, pour lui comme pour l'ensemble de ses joueurs, « l'envie sera là pour rendre le plus bel hommage à Nathaël ». L'union sacrée, sur le terrain et en dehors.

publié le 18 janvier 2020 à 08h30
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