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Didier Deschamps (équipe de France) : « Pas de nature inquiète »

Confronté à des soucis d'effectif, le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, s'est montré rassurant ce lundi, au premier jour du rassemblement des Bleus à Clairefontaine.

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« Avez-vous des nouvelles des états de santé de Kylian Mbappé, Lucas Hernandez et Léo Dubois »
Non, ils ne sont pas encore arrivés. On fera le point avec le staff médical. Il n'y a pas de souci avec Kylian et Lucas. Léo a ressenti un problème à la cuisse hier soir (lors du derby entre Saint-Etienne et Lyon, 1-0).

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S'ils venaient à déclarer forfait, pourriez-vous puiser dans la sélection Espoirs pour les remplacer, comme ça a déjà été le cas dans le passé ?
Je les remplacerai en temps et en heure. Je l'ai déjà fait. Je pourrai piocher les Espoirs, ou pas. La passerelle est toujours importante. Mais je ne vais pas penser à remplacer avant d'acter les forfaits. Si ça venait à aller dans un sens ou un autre, je déciderai.

Compte tenu de ces incertitudes et des absences (Lloris, Pogba) qui planent autour de ce rassemblement, dans quel état d'esprit abordez-vous ce rassemblement ? Êtes-vous inquiet ?
Je ne suis pas de nature inquiète. On a des choses à gérer, il y a des interrogations sur ces trois joueurs. On va préparer ce premier rendez-vous (vendredi en Islande) qui n'est pas décisif, mais il pourrait rendre le deuxième (lundi face à la Turquie) décisif. Il ne reste plus que quatre matches de qualifications, on se rapproche de la ligne d'arrivée. Les six points en jeu sont très importants.

« L'Islande est un adversaire qui aura du répondant. Il faut rester en alerte »

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Le Bayern Munich s'est dit « irrité » par la convocation de Lucas Hernandez, estimant qu'il n'était pas en mesure de jouer. Remettez-vous en cause l'analyse de son docteur ?
Pas du tout, je ne suis pas là pour ça. On connaît la situation. Je comprends qu'ils puissent être irrités, mais je ne compte pas faire jouer Lucas sur une jambe. J'ai échangé avec lui, j'ai le ressenti du joueur. C'est le point de vue du club de dire que son joueur doit bien travailler pendant la trêve internationale pour rejouer après. Je le sais. Dans l'idéal, si on prend zéro risque, on le met à l'abri. Mais on joue vendredi. On va voir aujourd'hui et après (comment cela évolue). Le plus important, c'est le ressenti du joueur. Je ne veux pas le mettre en porte-à-faux vis-à-vis de son club qui est son employeur. Entre les joueurs très attachés à l'équipe de France et leur club, il n'y a pas de tiraillement. Je ne vais pas appeler Pierre, Paul ou Jacques, je ne sais pas comment ils traduiront en allemand. Il (Lucas Hernandez) m'a dit des choses. Je me répète, ils sont dans leur droit. De notre côté, je ne remets rien en cause, on ne joue pas aujourd'hui ou demain, mais vendredi et lundi.

Cela vous dérange-t-il que régler ça sur la place publique ?
Rien ne m'énerve. Vous n'allez pas vous en plaindre, ça permet d'alimenter les débats. Ils sont dans leur droit. Mais pour se parler entre quatre yeux, il faut se voir. Ils disent ce qu'ils veulent, nous, on fait les choses comme il se doit avec le staff médical. Des joueurs sont convoqués, certains peuvent repartir, on est là pour étudier la situation du moment. On a cinq rendez-vous dans l'année, ce n'est plus beaucoup. Ça fait partie des situations qui peuvent se répéter à chaque rassemblement, ce n'est pas spécifique à l'équipe de France.

À quoi faut-il s'attendre en Islande ?
C'est une équipe à deux visages, plus performante à domicile qu'à l'extérieur ? Ses qualités n'ont pas changé (par rapport aux dernières confrontations). Elle a une densité athlétique, un jeu plutôt direct et beaucoup d'engagement. Elle est très efficace sur coups de pied arrêtés. Les touches sont comme des coups francs ou des corners pour eux. Chez eux, ils ont une âme supplémentaire. Ce contexte, je l'ai connu comme joueur, il faut se conditionner et être prêt à répondre. Ça s'est bien passé à l'aller (victoire 4-0), mais chez elle, ce sera plus compliqué. C'est un adversaire qui aura du répondant. Il faut rester en alerte. »

publié le 7 octobre 2019 à 15h45 mis à jour le 7 octobre 2019 à 16h59
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