Il faut espérer pour les supporters rennais qu'ils avaient le coeur bien accroché : leur équipe a pris un malin plaisir à les torturer. Alors que l'on pensait la qualification bretonne acquise à dix minutes du terme, les joueurs de Julian Stéphan se sont fait peur, ce mardi soir, sur la pelouse d'Angers (5-4 a.p.).
Ils ont été poussés en prolongation après avoir pourtant fait la course en tête tout au long de la rencontre. Plus de peur que de mal : un but somptueux de Gélin (110e) leur a épargné beaucoup de regrets alors que le SCO était une nouvelle fois revenu au score après le but du 4-3 inscrit par Gboho (101e) durant la prolongation.
Le tenant du titre est encore debout mais la manière dont il s'est fait reprendre, après avoir mené au score à trois reprises, dont deux fois par deux buts d'écart, a interpellé, forcément. Le mérite en revient beaucoup au coaching de Stéphane Moulin : l'entraîneur angevin a eu le nez creux en lançant Thioub à la mi-temps alors que son équipe accusait un handicap de deux buts après les réalisations coup sur coup de Léa-Siliki (37e) et M'Baye Niang (42e). L'ancien Nîmois a réduit le score une première fois (52e), puis une deuxième (85e) lorsque Rennes a repris ses deux buts d'avance grâce à doublé de Niang, sur penalty (61e). Quatre minutes plus tard (89e), Bahoken profitait d'une faute de Gagnon sur Thomas dans a surface pour remettre les deux équipes à égalité.
« Je pense que la première mi-temps nous a été fatale, a regretté l'attaquant angevin après coup. Si on regarde la deuxième mi-temps et les prolongations, on mérite de gagner. Il y a deux sentiments ce soir : de la fierté et de la déception. On a réussi à revenir plusieurs fois mais ce n'était pas assez ». À l'image d'une dernière tentative de Pereira-Lage (120e), le SCO a pourtant tout tenté.