Lundi, les murs du centre-ville de Bilbao ont été tapissés d'affiches collées par des indépendantistes de la gauche abertzale (patriote basque) et des militants du groupe indépendantiste Ernai, qui protestent contre l'organisation de rencontres de l'Euro 2020 dans le stade de San Mamès. Bilbao accueillera notamment les trois premiers matches de la sélection espagnole en juin : face à la Suède (le 15), la Pologne (le 20) puis un barragiste (Bosnie-Herzégovine, Irlande du Nord, Slovaquie ou Irlande, le 24). Cette campagne a suscité une violente polémique, racontée par Marca.
« Non à cet Euro ! Oui au peuple basque ! », clame le slogan de cette campagne-choc illustrée par un montage photo où on voit Éric Cantona de dos donner un coup de pied acrobatique - celui qu'il asséna, sous le maillot de Manchester United, à un supporter de Crystal Palace en 1995 - au visage du capitaine de la Rojo Sergio Ramos.
La secrétaire générale du Parti Populaire d'Euskadi (droite) a vilipendé cette « stratégie d'intimidation... Seuls ceux qui s'opposent au développement de l'Euskadi peuvent organiser des campagnes contre des événements qui placent notre territoire sur la scène internationale », a-t-elle dénoncé sur Twitter.
Elle s'est particulièrement émue de l'agression symbolique portée contre Sergio Ramos, dénonçant le fait d'« attaquer un sportif professionnel pour le seul fait d'être un membre de l'équipe espagnole de football ».
Le parti-libéral Ciudadanos (centre-droit) a également apporté son soutien à la sélection espagnole et au capitaine du Real Madrid sur Twitter : « Ni avant avec des fusils, ni maintenant avec des affiches menaçantes, vous ne pourrez effrayer la société. »