Le match : 0-1
C'était peut-être le match de la dernière chance pour le Borussia. L'occasion ou jamais de relancer la course au titre. Mais il l'a laissé passer mardi, dans un Signal Iduna Park vidé de ses spectateurs et forcément de son âme malgré les encouragements virtuels crachés par la sono. Pas nécessairement plus enthousiasmant mais assurément plus réaliste, son rival du Bayern porte son avance en tête à sept points. Et se rapproche ainsi d'un huitième titre de champion consécutif.
Les hommes de Lucien Favre pourront nourrir des regrets. Car ils ont longtemps laissé la meilleure impression dans un Klassiker ouvert et rythmé, capables de déséquilibrer la défense munichoise sur chacune de leurs accélérations en première période. À l'image de leur prodige norvégien Erling Haaland, contré par le pied (1re) puis le... coude de Jérôme Boateng (58e), ou repris par Alphonso Davies alors qu'il partait seul au but (33e), ils n'ont pour autant pas su concrétiser leurs temps forts.
Au contraire, le Bayern a fait preuve de patience pour s'ouvrir des espaces au coeur d'une défense resserrée. Et a fini par trouver la faille sur une inspiration géniale de son milieu allemand Joshua Kimmich - un lob soudain que Roman Bürki, avancé, n'a pu qu'effleurer (43e, 0-1).
L'entrée du feu follet Jadon Sancho (46e), loin de son meilleur niveau, n'a pas changé le cours d'un match que le Bayern aurait aussi pu se rendre plus facile au retour des vestiaires, à l'exemple de cette intervention de Bürki devant Leon Goretka (54e) ou de cette frappe de Robert Lewandowski sur le poteau (83e). Mahmoud Dahoud a bien tenté d'inquiéter Manuel Neuer (49e, 81e), mais la sortie sur blessure de l'hyperactif Haaland (72e), auteur à lui seul de quatre tirs, a privé Dortmund de son meilleur atout offensif. Peut-être le seul capable de faire basculer le match mardi.
Le fait : un penalty oublié pour le Borussia ?
C'est une action qui fera débat. À la 58e minute, Haaland, décalé par Hazard dans la surface, a profité d'une glissade de Boateng pour frapper, du gauche. Au sol, le défenseur allemand du Bayern a plongé pour contrer le ballon... du coude droit. Mais ni l'arbitre, ni ses assistants préposés au VAR n'ont signalé quoi que ce soit.