Le match
En mettant à peu près les mêmes ingrédients qu'il y a deux mois à Amsterdam (3-0), les Lillois ont reproduit un scénario et un résultat quasi-identiques. D'abord dominateurs, dans la première demi-heure, avec des situations orchestrées par Yazici (5e, 9e) puis des occasions plus concrètes avec Osimhen (19e), les hommes de Christophe Galtier ont pourtant fini, cette fois, par ouvrir le score grâce à leur attaquant nigérian, vainqueur de son duel avec Cillessen après une récupération de Benjamin André (25e).
Une efficacité de courte durée et leurs vieux démons les ont rattrapés, Loïc Rémy voyant sa frappe de vingt mètres sortie par le gardien de Valence (40e) qui relançait son équipe, inoffensive jusque-là. Les coéquipiers de Kondogbia remirent alors la main sur la fin de la première période, profitant des premières errances défensives qui, plus tard, leur coûteront aussi cher que la maladresse de Yazici devant le but espagnol (53e).
C'est d'abord Fonte qui, dans sa surface de réparation, toucha le ballon de la main sur un tacle, entraînant un penalty transformé, d'une panenka, par Parejo (63e, 1-1). Puis, ce fut au tour de Çelik, le latéral droit lillois, de manquer sa reprise avant que Soumaoro dévie lui-même le ballon dans son but (82e, 2-1). Dans la foulée, Kondogbia, libre de tout mouvement, trouva la lucarne de Maignan d'une formidable frappe de trente mètres (84e, 3-1). Un dernier décalage vers Torres, dans le dos d'une défense nordiste complètement perdue, mettait un terme à l'aventure du LOSC en Ligue des champions (90e, 4-1).
Le joueur : Mike Maignan
Le gardien lillois, déjà malheureux contre l'OM samedi (2-1), va finir par croire qu'il est également maudit en Ligue des champions. Comme à Amsterdam, en septembre, l'ancien Parisien a réalisé un gros match mais, comme face à l'Ajax, il s'est incliné à plusieurs reprises, quatre cette fois, contre l'équipe espagnole. À l'exception d'une communication déficiente en tout début de match avec Gabriel et Fonte (3e), Maignan fut d'abord attentif sur les coups de pied arrêtés de Valence (34e) avant de sortir aux devants de Max Gomez (41e).
Si le LOSC est entré aux vestiaires sans avoir encaissé de but, il le doit à son gardien, doublement décisif devant Rodrigo, à bout portant à chaque fois (45e et 45e+1). Toujours attentif sur les coups de pied arrêtés de Parejo (48e et 61e), il a soulagé sa défense qui l'a ensuite abandonné sur les quatre buts espagnols lors de la dernière demi-heure.