Le match : 4-2
Il était clair que la victoire de l'Atlético de Madrid au match aller, acquise par un but d'écart au Civitas Metropolitano (2-1), n'était pas suffisante pour se croire à l'abri. La fin de match frénétique des visiteurs, ponctuée d'un but important de Sébastien Haller, indiquait qu'à domicile, le Borussia Dortmund ne se laisserait pas faire au Westfalenstadion pour entrevoir les demi-finales, une première depuis 2012-2013. Mission réussie au prix d'un match totalement fou et un succès 4-2. Le PSG, tombeur du Barça, les attend désormais.
D'entrée, la charge a sonné. Immédiatement d'attaque, le BVB aurait dû ouvrir la marque et se retrouver à égalité sur l'ensemble des deux matches. Seulement, Marcel Sabitzer a tergiversé à bout portant et d'un sauvetage héroïque, César Azpilicueta a taclé pour éloigner le danger (3e). Dans la foulée, Alvaro Morata a failli punir les Allemands mais a vendangé une opportunité en or en piquant son ballon sur la droite du but de Gregor Köbel (5e).
La marée jaune et noir a ensuite déferlé sur le but de Jan Oblak. D'un subtil ballon délivré de l'extérieur du pied droit, Mats Hummels a mis sur orbite Julian Brandt, parti à la limite du hors-jeu tromper le portier slovène d'une frappe croisée dans un angle fermé (34e). Cinq minutes plus tard, dans une position similaire, le latéral Ian Maatsen doublait même la mise (39e).
Le BVB s'est fait peur au retour des vestiaires
Imaginer la qualification actée à la pause revient à avouer ne pas savoir ce dont le BVB est capable. Car dans l'art de se faire peur et se saborder, la formation d'Edin Terzic est spécialiste. Pour preuve, l'Atlético de Madrid est revenu dans la partie en marquant coup sur coup grâce à une bourde d'Hummels (49e) et un but plein de hargne d'Angel Correa au milieu d'une défense bien trop passive (64e).
On croyait donc Dortmund totalement éparpillé mais Niclas Füllkrug qui s'est battu comme un pitbull sur chaque ballon durant toute la partie, a égalisé d'une tête magnifique (71e) avant que Marcel Sabitzer, déjà auteur de deux passes décisives, ne trompe à son tour Oblak d'un tir précis du gauche (74e). En fin de match, Füllkrug puis Sabitzer, d'une demi-volée supersonique, ont encore obligé Oblak à se déployer (87e). Plus forts que leurs adversaires du soir, Marco Reus et ses coéquipiers joueront face au PSG, déjà affronté en poule, une place en finale les 30 avril et 8 mai prochains.
Le joueur : un Sabitzer de gala
Le BVB est ce mardi soir qualifié en demi-finales de C1. « Petit poucet » parmi les huit rescapés encore en lice, les Allemands ont déjoué les pronostics en écartant l'Atlético de Madrid, grâce à un Marcel Sabitzer auteur d'une prestation époustouflante. L'Autrichien aurait pu plonger d'entrée, après avoir gâché une énorme occasion (voir ci-dessus) mais il n'en a rien été.
Omniprésent dans tous les secteurs, le milieu de terrain s'est offert un récital sur le plan statistique avec deux passes décisives (pour Maatsen et Füllkrug) et un but plein de hargne. Il aurait même pu conclure son match d'un fabuleux triplé mais Oblak s'est interposé sur sa tentative lointaine en fin de match. Pas toujours régulier, Sabitzer serait inspiré de rééditer une copie identique lors des demi-finales s'il veut emmener les jaune et noir à Wembley le 1er juin prochain.