L'ÉQUIPE

Arsenal-Tottenham, Chelsea-Fulham... Londres, théâtre de rivalités

Lors d'un Chelsea-Arsenal, en octobre 2014 (2-0), Arsène Wenger et José Mourinho (à droite), s'étaient poussés, alors que la rivalité entre les deux entraîneurs était forte. (Darren Jack/OFFSIDE/PRESSE SPORTS/Presse Sports)
Lors d'un Chelsea-Arsenal, en octobre 2014 (2-0), Arsène Wenger et José Mourinho (à droite), s'étaient poussés, alors que la rivalité entre les deux entraîneurs était forte. (Darren Jack/OFFSIDE/PRESSE SPORTS/Presse Sports)

José Mourinho, l'entraîneur de Tottenham, n'a pas apprécié une pique venue d'Arsenal, la semaine dernière. Il faut dire qu'à Londres, la rivalité entre les douze clubs pros de la ville, dont cinq en Premier League, reste vive.

ma liste
commenter
réagir

Vainqueur de la Ligue Europa et de la Coupe de la Ligue anglaise avec Manchester en 2017, l'entraîneur portugais, José Mourinho, aujourd'hui sur le banc de Tottenham, n'a plus ajouté de ligne à son palmarès depuis. Mais sa personnalité et son charisme en font toujours un personnage très suivi. Surtout pour ses bons mots, dont se délectent les suiveurs et les réseaux sociaux, dont il connaît la puissance.

L'ÉQUIPE

L'actualité vient de lui livrer sur un plateau une occasion de balancer quelques piques, et de montrer une fois de plus son sens de la repartie. C'est Arsenal qui s'est retrouvé dans le viseur du « Special One ». Tout commence par un message sur le compte Facebook des Gunners, à la suite de la défaite de Tottenham (1-3), jeudi, sur le terrain de Sheffield United, là où Arsenal s'était imposé quelques jours plus tôt en Cup (2-1).

« Ce n'est pas facile de battre Sheffield United à Bramall Lane. Voici un rappel de la façon de procéder », pouvait-on lire sur le compte d'Arsenal. Et Mourinho n'a pas tardé à dégainer : « S'ils étaient premiers du Championnat, ou s'ils se battaient pour les quatre premières places en traversant une bonne période, ils ne se réjouiraient pas des problèmes des autres. Ils n'ont pas grand-chose à célébrer, ils doivent donc saisir toute occasion pour le faire. »

L'ÉQUIPE

Mourinho sait très bien que son intervention joue sur la corde sensible de la rivalité ancestrale entre les deux clubs de la capitale. Londres, cette mégapole de près de 10 millions d'habitants, théâtre de derbys quasiment tous les week-ends et qui pourrait presque organiser son propre championnat, avec ses douze clubs professionnels répartis dans les trois premières divisions.

Historique, culturelle, le plus souvent bon enfant, la rivalité entre les clubs de Londres, née du fort sentiment d'appartenance des supporters à leur équipe, n'est pas nouvelle. Elle remonte presque au début du siècle dernier, avec les associations de travailleurs qui furent à l'origine même de la création des clubs de football dans les quartiers de Londres. Ce sont aussi les déménagements des usines qui ont fini par créer d'autres inimitiés, souvent calquées à la géographie de la capitale anglaise. Les rencontres, ces fameux derbys, entre formations de la même zone de Londres sont aujourd'hui devenus des rendez-vous très attendus.

Au Nord, c'est Arsenal contre Tottenham

En 1913, le club de Woolwich Arsenal, situé au sud de la Tamise, est délocalisé à Highbury, au Nord, par son fondateur, Henry Norris. Plus proche du centre névralgique de la ville mais également du club de... Tottenham. Le dirigeant allait même, pour marquer son territoire, jusqu'à rebaptiser la station de métro de Gillespie Road au nom de son club : Arsenal. Une rivalité inaltérable venait de voir le jour au nord de Londres. En déménageant, Arsenal a ainsi rassemblé de nouveaux supporters, parmi les habitants du nord de Londres n'ayant pas d'attache avec Tottenham, et s'est construit l'une des plus grosses communautés de fans dans la capitale.

Les deux clubs se retrouveront dès dimanche (17h30), dans le cadre de la 35e journée de Premier League.

Arsenal-Tottenham, le 1er septembre 2019. (M.Leech/OFFSIDE//Presse Sports)
Arsenal-Tottenham, le 1er septembre 2019. (M.Leech/OFFSIDE//Presse Sports)

À l'Ouest, rivalités entre Chelsea, Fulham et QPR

Ici, ce fut au contraire le refus de déménager du propriétaire de Fulham qui a donné naissance à un rival, Chelsea. Gus Mears, également homme d'affaires, avait acheté en 1904 le stade de Stamford Bridge. Il souhaitait y faire déménager l'équipe de Fulham, domiciliée quelques kilomètres plus loin. Mais le refus des « Cottagers » de s'exiler avait convaincu Mears de créer un club pour occuper cette nouvelle enceinte. Le Chelsea FC - du nom du quartier adjacent à Fulham, et, avec lui, celui de l'ouest londonien. Queen's Park Rangers, fondé en 1882, se situe dans le quartier de Shepperd's Bush au sud ouest de Londres, créant sa rivalité avec Fulham, Chelsea et aussi Brentford.

Au Sud, guéguerre entre Charlton, Millwall et Crystal Palace

Millwall a vu le jour en 1885, à l'initiative d'ouvriers de l'usine de John Thomas Morton, producteur de nourriture en conserve. Vingt ans avant Charlton Athletic et Crystal Palace, qui ont tous les deux été fondés en 1905. Peu de temps après la formation de Crystal Palace, ils avaient rejoint la Southern Football League, dont Millwall était membre fondateur.

À l'Est, des derbys qui ne sont plus d'actualité

Dagenham, Leyton Orient et West Ham ont beau être de vieux rivaux, les derbys dans cette partie de Londres se sont faits rares, avec des clubs qui n'évoluent plus dans les mêmes divisions. La dernière fois que West Ham et Leyton Orient, aujourd'hui en League Two (D4), se sont affrontés, c'était le 31 janvier 1987, en FA Cup,

Mais l'histoire a de beaux restes...

Il existe également une forte rivalité entre West Ham et Millwall, les deux clubs étant initialement tous les deux basés dans l'East London, à quelques kilomètres l'un de l'autre. Avant que Millwall ne parte dans le sud de Londres. Encore aujourd'hui, même plus éloigné, les deux clubs entretiennent cet ancestral antagonisme.

publié le 6 juillet 2020 à 17h36 mis à jour le 6 juillet 2020 à 17h40
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte