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Esport - Overwatch League : Terence « SoOn » Tarlier : « Une grosse pression sur nos épaules »

Terence « SoOn » Tarlier et Paris Eternal inaugurent la troisième saison de l'Overwatch League samedi soir. (Robert Paul/Blizzard)
Terence « SoOn » Tarlier et Paris Eternal inaugurent la troisième saison de l'Overwatch League samedi soir. (Robert Paul/Blizzard)

À 24 heures du lancement de la troisième saison de l'Overwatch League, Terence « SoOn » Tarlier, figure de Paris Eternal, revient sur les changements qui ont marqué son équipe et la ligue les dernières semaines.

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« Vous lancez votre saison d'Overwatch League contre Toronto samedi. Comment sentez-vous Paris aujourd'hui ?
On rencontre quand même beaucoup de problèmes pour monter l'équipe. Il y a les soucis de visa de Brice « FDGoD » Monsçavoir, qui est en train de nous rejoindre, et certains joueurs ne sont pas majeurs... Les deux premiers matchs vont être difficiles pour nous. Malgré tout, on est confiants. Si l'on juge en fonction de nos entraînements, je dirais qu'on se situe en milieu de tableau aujourd'hui. San Francisco et New York sont très forts. Mais on sent que ça ne va que s'améliorer avec le temps, quand on aura pris nos repères, que le staff comprendra mieux les forces et faiblesses de tout le monde. On a tous des styles de jeu différents. Et quand Yeong-han « Sp9rk1e » Kim et Han-been « Hanbin » Choi, pour moi le meilleur joueur de l'équipe, auront 18 ans à la mi-saison, nous aurons plus de possibilités pour créer nos compositions.

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À ce propos, comment se passe l'intégration des joueurs et du staff sud-coréens ? C'est un changement important pour une équipe 100 % européenne l'an dernier...
Chaque culture, chaque mentalité, chaque manière de travailler est différente. Aujourd'hui, beaucoup d'équipes prennent des coachs coréens parce que ce sont ceux qui ont le plus d'expérience dans le milieu. Pour les Français de l'équipe, c'est tout nouveau. C'était pareil pour moi lors de la première saison, chez les Valiant. Il faut juste un peu de temps pour assimiler les choses. L'avantage, c'est que la mentalité française est assez similaire à celle des Coréens. S'il y a un problème, on va en parler pour le régler et passer tout de suite à autre chose pour progresser en équipe.

Vous allez beaucoup voyager cette saison (l'Overwatch League va se dérouler aux quatre coins du monde), comment appréhendez-vous la chose ?
Ce que l'on a très vite compris, c'est que l'on aura beaucoup moins de temps pour se reposer... Notre division (Atlantique Nord) est celle qui va voyager le plus. Et puis il y a l'implantation du « Hero Pool » (Blizzard décide d'écarter certains héros chaque semaine) qui rajoute énormément de pression sur les joueurs et le coaching staff. Il faudra constamment trouver les bonnes compositions, choisir les bons joueurs. On ne saura jamais si l'on va jouer à l'avance, on devra s'entraîner énormément, s'adapter.

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Vous évoquez l'implantation du « Hero Pool », quand en avez-vous été informé ?
Dix minutes avant tout le monde. Les équipes de l'Overwatch League découvrent ce genre de choses tardivement et c'est un sujet que les coachs ont évoqué avec Blizzard. Le problème c'est qu'ils veulent éviter les fuites et, malheureusement, il y en a beaucoup. Pour cette annonce, ils voulaient vraiment garder le secret jusqu'au bout. Après, c'est plutôt une « bonne chose » pour nous. Parce qu'avec douze joueurs, on a plus de diversité et ce sera plus simple de nous adapter. Pour d'autres équipes, ce sera plus problématique.

Paris Eternal a connu une première saison difficile avec une quatorzième place (sur 20) au classement final. (Blizzard)
Paris Eternal a connu une première saison difficile avec une quatorzième place (sur 20) au classement final. (Blizzard)

Vous jouerez à Paris (au Zénith, les 11-12 avril, 9-10 mai et 13-14 juin), devant votre public : ce sont des moments que vous attendez particulièrement ?
Oui et non. Il y a l'excitation, le fait de revoir tous les fans français, et puis l'inquiétude de certaines réactions si ça se passe mal. Imaginons que l'on arrive à Paris, que les gens soient excités à l'approche du match... Et puis qu'on se prenne un 3-0. Mentalement ça serait très, très dur. Paris, c'est l'équipe française. Donc si l'on rate nos matchs à domicile, ça sera très douloureux. Perdre à l'autre bout du monde, tu peux l'encaisser. Perdre à Paris, c'est plus dur. Après, on parle du pire scénario. Si tu gagnes, c'est le kiff total. Mais on aura forcément une grosse pression sur nos épaules. »

Paris veut faire mieux
Quatorzième - sur vingt équipes - du classement de la saison régulière en 2019, la franchise de Drew McCourt a connu une première année compliquée au sein de l'Overwatch League. Après avoir effectué plusieurs changements dans son staff et son effectif en intégrant des talents sud-coréens, elle peut largement espérer mieux en 2020. Même s'il faudra faire sans Yeong-han « Sp9rk1e » Kim et Han-been « Hanbin » Choi, encore mineurs, pendant quelques mois.

Lancement de la troisième saison de l'Overwatch League ce week-end, à New York et Dallas. Les matchs de Paris :

Paris Eternal - Toronto Defiant, samedi à 19h
Paris Eternal - London Spitfire, dimanche à 19h

publié le 7 février 2020 à 20h30
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