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Esport : les noms qui ont fait 2019

Li « Liooon » Xiao Meng, championne du monde sur Hearthstone. (Blizzard)
Li « Liooon » Xiao Meng, championne du monde sur Hearthstone. (Blizzard)

Li « Liooon » Xiao Meng, ZywOo, Dupreeh, San Francisco Shock, Luka « Perkz » Perkovic et MKLeo : hommage à six des noms qui ont fait l'esport en 2019.

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Li « Liooon » Xiao Meng (Hearthstone)

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En étant sacrée sur Hearthstone à la Blizzcon début novembre, Li « Liooon » Xiao Meng est devenue la première femme à remporter un titre mondial dans l'esport. La performance est aussi remarquable que symbolique puisque si la discipline est mixte - rappelons-le -, elle est très largement dominée par des hommes. « C'est la meilleure manière de répondre à ceux qui ont douté de moi simplement parce que je suis une femme, déclarait Liooon à l'issue de la compétition. Cela prouve que les femmes peuvent être des joueuses professionnelles de talent, comme les hommes ». Son parcours pourrait en inspirer d'autres.

Mathieu « ZywOo » Herbaut (Vitality, Counter-Strike)

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Alors qu'il n'a que 19 ans, le nom de Mathieu « ZywOo » Herbaut revient déjà régulièrement pour le titre honorifique de meilleur joueur de l'année sur Counter-Strike. Si, au fond, cela n'étonne plus grand monde vu les performances du Français cette saison, il faut tout de même rappeler qu'il est encore un rookie et qu'il vient d'achever sa première saison pleine au plus haut niveau mondial. Génie de CS : GO, phénomène et principale puissance de feu chez Vitality, il termine 2019 avec cinq titres (dont les ECS) plus deux finales, à Malmö et surtout lors de l'ESL One Cologne. Prochaine étape pour lui : se montrer performant en Major. Mais à 19 ans, il a encore le temps.

Peter « dupreeh » Rasmussen (Astralis, Counter-Strike)

Difficile de ressortir un nom du collectif Astralis cette saison. Nicolai « dev1ce » Reedtz, probablement le meilleur joueur du monde aujourd'hui ? Lukas « gla1ve » Rossander, le leader ? Danny « zonic » Sorensen, le coach ? L'histoire de Peter « dupreeh » Rasmussen cette année surpasse toutes les performances sportives. Le 18 février dernier, son père décède des suites d'un cancer, deux jours avant l'entrée en lice d'Astralis au Major de Katowice. À son chevet jusqu'au bout, dupreeh décide de se rendre en Pologne auprès de ses coéquipiers. Deux semaines plus tard, il remporte son troisième titre suprême sur Counter-Strike (le quatrième viendra en septembre) avant de livrer un discours émouvant sur scène : « Je suis arrivé juste après le décès de mon père. Son dernier souhait était que je vienne ici. Je veux vraiment lui dédier cette victoire ». Quelques semaines plus tard, il publie un texte poignant sur le site Players Tribune, « Thanks, dad », où il évoque sa relation avec son père et le soutien de ce dernier dans ses choix de vie.

San Francisco Shock (Overwatch)

La conquête du titre par San Francisco Shock lors de la deuxième édition de l'Overwatch League restera comme l'un des plus beaux parcours de l'esport. Deuxièmes du classement de la saison régulière derrière Vancouver, les Californiens entament pourtant leurs playoffs par une défaite contre Atlanta (3-4). Reversé en loser bracket du tableau à double élimination, le collectif bien huilé de San Francisco n'a plus le droit à l'erreur mais est piqué dans son orgueil. Londres, Los Angeles, Hangzhou puis New York : Shock effectue une remontée fantastique en collant des 4-0 à tous ses adversaires. Qualifiés pour la finale à Philadelphie, Jay « sinatraa » Won - le MVP de la saison - et ses coéquipiers infligent la même correction à Vancouver pour être sacrés champions. Avec la manière.

San Francisco Shock, vainqueur de la deuxième édition de l'Overwatch League. (Robert Paul/Blizzard)
San Francisco Shock, vainqueur de la deuxième édition de l'Overwatch League. (Robert Paul/Blizzard)

Luka « Perkz » Perkovic (G2 Esports, League of Legends)

Joueur de G2 Esports, capitaine, Luka « Perkz » Perkovic a fait un pari fin 2019. Considéré comme l'un des meilleurs midlaners au monde sur League of Legends, il décide de passer adc pour laisser sa place sur la voie du milieu à un autre immense talent à son poste : Rasmus « Caps » Winther. Au bot, Perkz doit (presque) tout réapprendre. Mais il s'en accommode, devient une référence planétaire pour la deuxième fois et son équipe emporte tout sur son passage : LEC, Mid-Season Invitational, Rift Rivals... G2 ne trébuche finalement que sur la toute dernière marche, en finale des Mondiaux (défaite 3-0 contre FunPlus Phoenix), achevés dans les larmes pour le Croate : « Je veux simplement redevenir un humain à nouveau », lâche-t-il, épuisé, dans un documentaire dédié au parcours de son club. Si Perkz est l'un des hommes de l'année, il pourrait tenter un nouveau pari en 2020 en... échangeant sa place avec Caps. Pour enfin aller chercher le titre suprême ?

Leonardo « MKLeo » Perez (ex-Echo Fox, Super Smash Bros Ultimate)

Personne n'a autant dominé sa scène professionnelle cette année que Leonardo « MKLeo » Perez sur Super Smash Bros Ultimate. Pour la première année compétitive du nouveau jeu de Nintendo, sorti fin 2018, le jeune (18 ans) mexicain a remporté la quasi-intégralité des tournois majeurs dont le GENESIS, le CEO et surtout l'EVO, l'équivalent des championnats du monde. Personne n'est parvenu à s'approcher de son meilleur niveau mais surtout de sa régularité : de fin mai à décembre, il a toujours atteint au moins la finale des compétitions auxquelles il a participé. Un petit exploit, surtout sur un jeu très demandeur « mécaniquement » et dans des tableaux de plusieurs centaines de joueurs. L'une des grandes questions de la saison 2020 est de savoir si quelqu'un sera en mesure de venir le bousculer régulièrement. Peut-être le Français William « Glutonny » Belaid, avec qui il s'entraîne beaucoup...

publié le 30 décembre 2019 à 18h11 mis à jour le 30 décembre 2019 à 18h20
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