Un champion national privé de son titre et suspendu pour tricherie, c'est l'annonce qu'a faite British Cycling, la Fédération britannique de cyclisme vendredi. En mars, la Grande-Bretagne avait organisé son premier championnat national de cyclisme virtuel. Schématiquement, cette compétition se déroule sur home-trainer, devant un écran présentant un parcours virtuel avec les difficultés (côtes et cols numériques) qui agissent directement sur la facilité ou non à pédaler.
La compétition avait sacré Cameron Jeffers chez les hommes et Rosamund Bradbury chez les femmes. Mais le lauréat a été déchu vendredi de son titre et suspendu six mois pour avoir « manipulé des données d'avant-course afin d'obtenir un avantage déloyal à l'intérieur de l'équipement de jeu du vainqueur ».
Selon le coureur, qui s'explique dans une vidéo publiée peu après la décision officielle de British Cycling, il a obtenu un « vélo virtuel » plus performant en amont de la compétition - accessible seulement en complétant un dénivelé positif de 50 000 m mais pour lequel il aurait eu recours à un émulateur virtuel - lui conférant ainsi une puissance développée supérieure. C'est son dauphin, James Philipps, qui hérite du titre.
Les compétitions de cyclisme virtuel sont un des axes de développement futur voulus par l'Union cycliste internationale. Les Championnats du monde de cyclisme esport seront ainsi organisés en 2020 sous la bannière de la Fédération internationale - une première - après que cette dernière a inscrit le cyclisme esport dans ses statuts à l'automne 2018.