Mickaël Crispin a été sacré champion d'Europe Espoirs de cyclo-cross, cet automne, en Italie. Antoine Benoist deviendra-t-il champion du monde de cette catégorie des moins de 23 ans, cet hiver, en Suisse ? Les meilleures chances françaises d'un titre, ce week-end, à Dübendorf (Suisse), sont portées par ce jeune coureur (20 ans) originaire des Côtes-d'Armor, samedi, dans la course Espoirs.
Antoine Benoist est le premier vainqueur français d'une course en 2020 : le 1er janvier, au premier jour de sa carrière professionnelle (auparavant, il était encore stagiaire), il a remporté le Grand Prix Sven Nys, à Baal (Belgique). Onze jours plus tard, il est devenu champion de France à Flamanville (Manche). Puis il a terminé à la 2e place de la dernière manche, néerlandaise, de la Coupe du monde, à Hoogerheide (3e au classement final), derrière le Néerlandais Ryan Kamp.
« Je suis un spécialiste du cyclo-cross mais je veux aussi monter en puissance sur la route »
De très bons résultats qui laissent augurer une grande performance du Breton, samedi, et gomment un début de saison gâché par une santé précaire. « J'ai eu beaucoup de soucis : un taux hématocrite qui avait plongé, des carences en fer, plein de choses... énumère-t-il. Même si les résultats sont nettement meilleurs, on n'a pas encore trouvé d'où vient le problème. Il est toujours dans mon corps ! Et si ça rechute, c'est mon corps qui l'aura décidé... J'aurai d'autres examens, après la saison de cyclo-cross car ils doivent se faire sous anesthésie. »
Comme ses adversaires (outre Kamp, le Suisse Kevin Kuhn et le Britannique Ben Tulett), Antoine Benoist a découvert le circuit arc-en-ciel, tracé il y a quelques jours seulement dans une base militaire, près de Zürich. « Il est relativement plat, avec 90 % de champs, mais ce ne sera pas un critérium comme on pouvait le craindre, témoigne François Trarieux, l'entraîneur national. Le terrain est gras. S'il pleut - ce que la météo annonce pour dimanche -, ce sera un bourbier. »
Aujourd'hui, Antoine Benoist vit une aventure exaltante en Belgique, au sein du team Alpecin-Fenix (ex-Corendon-Circus), deux sponsors qui ont accouru pour épouser le phénomène Mathieu Van der Poel, grand favori du Mondial Élites, dimanche. « À partir du mois d'août (2019), ils m'ont mis stagiaire sur la route pour bien préparer la saison de cyclo-cross, explique le jeune homme. À l'image de Mathieu, c'est une équipe multi-disciplines. Je suis un spécialiste du cyclo-cross mais je veux aussi monter en puissance sur la route. Que ce soit le matériel, l'encadrement, le massage, la nutrition, on a tout pour performer, insiste-t-il. Dans l'équipe, on est vraiment suivi au millimètre. Pour moi, qui vient du niveau amateur, c'est une autre dimension. C'est impressionnant. »