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Tom Pidcock vainqueur sur le fil, Mathieu Van der Poel en retrait

Tom Pidcock remporte pour la 1re fois l'Amstel Gold Race (D.Kerckhoffs/CV/SprintCyclingAgency)
Tom Pidcock remporte pour la 1re fois l'Amstel Gold Race (D.Kerckhoffs/CV/SprintCyclingAgency)

Mathieu Van der Poel n'a jamais été acteur sur l'Amstel Gold Race et a laissé le Britannique Tom Pidcock s'imposer dimanche devant le Suisse Marc Hirschi et le Belge Tiesj Benoot. Trois Français terminent dans le top 10 à Berg en Terblijt.

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À 43 kilomètres de l'arrivée, Mathieu Van der Poel a levé les fesses de sa selle dans le Gulperbergweg. Il est allé chercher Michal Kwiatkowski, ancien double vainqueur de l'Amstel Gold Race, qui venait d'accélérer en tête d'un peloton tenant trois échappés (Honoré, Lapeira, Verkaeke) en laisse courte. À part ça ? Rien.

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Cette réaction fut la seule trace de vie de « VDP » ce dimanche. Ultra-favori de la seule grande classique néerlandaise après son doublé Tour des Flandres - Paris-Roubaix, l'enfant du pays n'avait plus les ressources ni individuelles, ni collectives (Gianni Vermeersch a notamment abandonné à 85 km de la fin), pour exister ce dimanche. Il a fini 22e à Berg en Terblijt, là où il s'était véritablement révélé sur route en gagnant en 2019. Ce qui interroge sur sa capacité à exister face à Tadej Pogacar dimanche prochain dans Liège-Bastogne-Liège.

À 35 km de la fin, Van der Poel laisse filer des outsiders

Le premier indice de cette défaillance inattendue eut lieu à 35 km de la ligne. Quand ce fut cette fois au tour de coureurs du calibre de Marc Hirschi, Valentin Madouas ou Matteo Jorgenson de s'aventurer à l'avant, l'absence de réaction de Van der Poel fut plus étonnante. Le signal a été perçu par plusieurs outsiders qui se sont dit que peut-être, la situation était plus ouverte que prévu, jusqu'à constituer un groupe de douze hommes forts devant, dont un tiers de Français (Madouas mais aussi son coéquipier Quentin Pacher, Paul Lapeira et Kévin Vauquelin).

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Le premier Français, le jeune Paul Lapeira (Decathlon-AG2R La Mondiale), s'est classé 5e, 11 places devant son coéquipier Benoît Cosnefroy. Groupama-FDJ a placé trois coureurs dans le Top 15 : Madouas (6e), Pacher (8e) et Romain Grégoire (13e).
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Les outsiders qui avaient préféré rester avec VDP, le craignant toujours sans savoir qu'ils s'aveuglaient, tels Mattias Skjelmose, Juan Ayuso, Michael Matthews ou Benoît Cosnefroy, tout récent vainqueur de la Flèche Brabançonne, en furent pour leur frais. Car en l'absence d'une chasse efficace, la victoire s'est jouée entre les douze de tête, qui n'étaient plus que quatre après la dernière difficulté de l'épreuve (qui n'est plus le fameux Cauberg mais le Bemelerberg) à six kilomètres de la ligne : Tiesj Benoot, Marc Hirschi, Tom Pidcock et Mauri Vansevenant.

De ces membres de quatre équipes puissantes mais frustrées par le festival printanier des Alpecin-Deuceninck (respectivement Visma-Lease a Bike, UAE Team Emirates, Ineos-Grenadiers et Soudal-Quick-Step), lequel allait réussir à surprendre les autres ? Aucun n'est parvenu à s'isoler avant le finish mais le quatuor a au moins réussi à garder une poignée de mètres d'avance sur les poursuivants, réglés par un excellent Paul Lapeira (23 ans) et à se disputer la victoire au sprint.

Elle est finalement revenue à Pidcock devant Hirschi et Benoot. Coureur complet, également cyclo-crossman et VTTiste de talent, le Britannique gagne peu sur route. En gros une fois par an. Mais ce sont de jolies victoires : la Flèche Brabançonne en 2021 (quatre jours avant d'échouer à la photo finish derrière Wout Van Aert sur l'Amstel), l'étape du Tour finissant à l'Alpe d'Huez en 2022, les Strade Bianche l'an dernier et donc l'Amstel cette fois. Rien ne dit cependant que pour une fois, il pourrait ne pas doubler la mise dans la semaine qui vient. À suivre.

publié le 14 avril 2024 à 16h52 mis à jour le 14 avril 2024 à 20h19
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