L'ascension de Remco Evenepoel est encore plus rapide que prévu. Alors que sa première saison professionnelle devait être celle de la découverte, le prodige belge y a décroché ses premiers grands succès, sur les courses d'un jour (la Classica San Sebastian) comme sur les courses par étapes (le Tour de Belgique). Egalement vice-champion du monde du chrono, le protégé de la Deceuninck-Quick Step peut donc sereinement se préparer à passer la vitesse supérieure en 2020. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, il a ainsi indiqué ce vendredi qu'il serait au départ du prochain Giro (9-31 mai), le premier grand Tour de sa carrière.
Le Giro pour « découvrir (ses) limites »
« On a commencé à en parler avec l'équipe en août dernier : une fois que j'étais assuré de participer aux prochains Jeux Olympiques (où il devrait être au départ de la course en ligne et du chrono), ajouter le Giro à mon programme semblait être une évidence, a-t-il expliqué. Ça sera pour moi l'occasion de découvrir mes limites. Je n'ai jamais participé à une course de plus de neuf jours jusqu'ici. J'irai sans stress, sans ambition particulière. Le but, c'est de vivre l'expérience, deux semaines, trois semaines, peut-être dix jours seulement si je me sens déjà vide à mi-course... Je veux donner le meilleur de moi-même. »
Le prochain Giro débutant par un contre-la-montre de 8,6 km dans les rues de Budapest, Evenepoel peut donc légitimement viser le premier maillot rose de l'épreuve. « Je préfère les chronos longs, mais sur une étape comme ça, tout peut arriver, tu peux faire premier dans un super jour, ou dernier dans le cas contraire, relativise-t-il. Je vais me préparer au maximum. Je ferai le Giro pour apprendre, pour devenir meilleur. »