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Milan-San Remo : le Poggio devrait bien être au programme

L'an dernier, Julian Alaphilippe accélère dans le Poggio. Le Français va triompher sur la Classicissima et décrocher le premier « Monument » de sa carrière. (Lucas Bettini/Pool/L'Equipe)
L'an dernier, Julian Alaphilippe accélère dans le Poggio. Le Français va triompher sur la Classicissima et décrocher le premier « Monument » de sa carrière. (Lucas Bettini/Pool/L'Equipe)

On l'annonçait moribond à la suite d'un glissement de terrain. Sauf nouvelle offensive de l'hiver, le Poggio sera bien au rendez-vous du 111e Milan-San Remo, le 21 mars, comme tous les ans depuis 1960.

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Avec ses fortes intempéries, entre coulées de boue et torrents qui débordent, l'hiver est féroce sur la côte ligure. Fin novembre, la route menant au Poggio a été fermée en raison d'un glissement de terrain (plus anecdotique, aux derniers jours de 2019, la chute d'un arbre a barré l'accès à la côte mythique de Milan-San Remo). Le coût des travaux pour la remise en état de la chaussée et la sécurisation des flancs de la colline est alors estimé à 10 millions d'euros par un panel d'experts ! Comme toujours, l'argent et le temps manquent. Début janvier, le maire de la commune de San Remo, Alberto Biancheri, déclare que la grande classique italienne, programmée le 21 mars prochain, pourrait devoir se passer de son épouvantail.

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Opportunité politique visant à pousser les autorités et la RCS, société organisatrice de la Classicissima, à mettre la main à la poche ? Dramatisation excessive de la situation ? Seule certitude : sans Poggio, ce n'est plus vraiment Milan-San Remo. Plus encore que le Tour des Flandres souffrirait de l'absence du Vieux Quaremont ou Paris-Roubaix des fameux pavés de la trouée d'Arenberg et de son incontournable Carrefour de l'Arbre... Les puristes s'inquiètent de l'éventuel contournement du Poggio, ajouté au parcours en 1960, pour la première fois depuis soixante ans.

Sagan : « J'ai monté le Poggio sans rencontrer la moindre difficulté »

En revanche, cette perspective ravit les purs sprinteurs, qui y calent régulièrement. Moins face au dénivelé de la pente (seulement 4 %) que sous l'effet des violentes attaques des puncheurs sur ce tronçon d'à peine 4 kilomètres, dont la partie haute est enlacée par les serres horticoles et les oliviers en escaliers.

Miracle à l'italienne ! À la fin du mois de janvier, le triple champion du monde Peter Sagan confie au journaliste du quotidien la Gazzetta dello sport, Ciro Scognamiglio : « J'ai monté le Poggio sans rencontrer la moindre difficulté. » Le coureur slovaque vit actuellement à Monaco, à 50 kilomètres de San Remo. Également domicilié en Principauté, le spécialiste des classiques Philippe Gilbert (toujours en quête, comme Sagan, d'un premier succès sur la Via Roma) constate, lui aussi, sa praticabilité.

Pour la RCS, le tracé (291 kilomètres) de la 111e édition est strictement le même que celui de l'année précédente où l'actuel chouchou des Français, Julian Alaphilippe, jeta les bases de son triomphe en accélérant brutalement sur le Poggio. Sauf si l'hiver met à nouveau le grappin dessus...

publié le 13 février 2020 à 12h00
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