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Mathis Le Berre et la découverte de Milan-San Remo : « Là, ça frotte terriblement dans le final »

Mathis Le Berre a disputé son premier Milan-San Remo samedi. (L'Equipe)
Mathis Le Berre a disputé son premier Milan-San Remo samedi. (L'Equipe)

Invité à disputer le premier Milan-San Remo de sa carrière samedi, le jeune Mathis Le Berre (22 ans) a accepté de nous livrer ses impressions avant/après son premier Monument de la saison. Il fait le bilan d'une course exigeante qu'il a tenu à terminer (104e).

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Avant Milan-San Remo : « Je sais à quoi m'attendre »

« J'ai toujours été à mon avantage sur des courses longue distance, je suis plutôt un coureur endurant, et comme Milan-San Remo entrait parfaitement dans ce schéma-là, c'était presque logique d'être au départ. J'en avais déjà parlé comme ça l'an passé, en me disant que ça pourrait être bien d'être là, mais vraiment en faire une fixation. L'an passé j'avais déjà eu la chance de participer à deux Monuments, le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège. Je me souviens qu'aux Flandres ça n'avait pas été simple. Ça avait été nerveux toute la journée. Mentalement, ça fatigue vachement, car il faut rester placé tout le temps.

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Sur ce Milan-San Remo, je m'attends à une course différente, qui va durer six heures trente et ça va demander beaucoup de concentration. Lorsque je regardais cette course, la distance m'impressionnait et m'intriguait déjà. C'était une Classique qui a souvent fait la part belle aux sprinteurs alors que ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui. Cette année, j'arrive en mode découverte et il faudra sûrement y revenir pour être un jour performant. On a la chance d'avoir un capitaine de route comme Arnaud (Démare) qui en est à sa onzième ou douzième participation et qui l'a déjà gagnée une fois. Je ne connais pas les montées de la Cipressa et du Poggio, je n'ai vu que des vidéos. Mais je sais à quoi m'attendre. Je pense qu'avec Arnaud comme guide ça sera un avantage. Logiquement, on peut s'attendre à un duel entre Pogacar et Van der Poel, mais une surprise n'est jamais à exclure. »

Après Milan-San Remo : « Je ne sais pas trop comment ça s'est passé devant »

« Finalement, et contrairement à ce que j'imaginais, la journée est passée vite. J'ai essayé de travailler au maximum pour Arnaud (Démare, 43e) afin de bien le placer et de faire en sorte qu'il ne prenne pas trop de vent. On a aussi fait notre part du travail en se portant à l'avant du peloton pour éviter que l'échappée prenne trop de temps. C'est peut-être aussi pour ça que la course m'a semblé ultra-rapide. J'ai eu la confirmation que c'est une course de très, très haut niveau. Je suis heureux d'avoir fait mon boulot. La seule chose que je ne sais pas trop, c'est comment ça s'est passé devant. Après avoir fait le taf, je me suis écarté au pied de la Cipressa. C'est une course qui est différente du Tour des Flandres mais qui nécessite également une très grande concentration.

Là, ça frotte terriblement dans le final alors que sur les Flandres ça frotte pendant quatre heures et sur la fin, on se retrouve avec une course épurée où le tri s'est fait bien avant les derniers kilomètres. Sur Milan-San Remo, il faut rester focus pendant plus de 250 bornes, avec beaucoup de placement dans le final. Je crois que j'ai appris beaucoup aujourd'hui (samedi) et tout ça va me servir pour les années futures. Je suis jeune, je fais encore quelques erreurs, mais j'essaie toujours de faire les choses bien. Avec un peu plus de caisse, c'est une course qui va me convenir dans les prochaines années. »

publié le 17 mars 2024 à 16h52 mis à jour le 18 mars 2024 à 20h27
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