Les organisateurs de la 115e édition de Milan-San Remo, premier Monument de la saison, ont eu beau rogner sur une distance historique d'environ 300 kilomètres pour la ramener à 288 bornes, rien n'a finalement vraiment changé au fil des ans quant au déroulement de cette journée mythique mais aussi à l'issue finale de la course.
Comme de tradition, après une longue échappée composée cette année de dix nouveaux vaillants coureurs, les choses sont logiquement rentrées dans l'ordre au moment d'aborder la Cipressa, avant dernière difficulté de la journée située à une trentaine de kilomètres du but.
Pogacar a mis le feu, Alpecin retombe sur ses pieds
Tout s'est ensuite affolé sous l'impulsion de l'équipe UAE Team Emirates à l'approche du Poggio, talus forcément souvent décisif sur la Primavera. Or, cette fois, personne n'a été en mesure de faire la différence à l'endroit stratégique de la course.
Certes, comme attendu, Tadej Pogacar a mis le feu à deux reprises dans la montée du Poggio, dont une dernière salve envoyée à 200 mètres du sommet. Vigilant, Mathieu van der Poel, vainqueur sortant, s'est engouffré dans les roues, permettant à la vingtaine de poursuivants de rentrer à l'avant de la course pour un inévitable sprint, pas forcément conforme au scénario attendu cette année.
Car au bout le ligne droite de la Via Roma, après des tentatives successives de Matej Mohoric (Barhain-Victorious), de Matteo Sobrero (Bora-Hansgrohe) et de Tom Pidcock (Ineos Grenadiers), le Belge Jasper Philipsen, coéquipier du favori Van der Poel, réglait le sprint du maigre groupe de tête, devant l'Australien Michael Matthews (Jayco-AlUla) et l'entreprenant mais mal récompensé, Pogacar.